Nouveaux incidents entre les Veilleurs et les forces de police
Selon le Figaro, trois incidents ont opposé le collectif des Veilleurs aux forces
de l'ordre, dans la nuit de lundi à mardi à Paris.
L’auteur de l’article,
Jean-Marie Guénois, rapporte que le groupe des Veilleurs, réuni dans un premier temps
sur l'Esplanade des Invalides pour méditer sur le thème «loi et conscience», s'est
ensuite transporté, vers 23h30, Place du Palais-Royal, devant le Conseil d'État, non
loin du Conseil Constitutionnel, pour continuer sa réflexion. Les Veilleurs entendaient
par le choix de ce lieu «resituer» leur action non violente - consistant à lire des
grands textes philosophiques - «dans le contexte» de la journée du mardi.
La
matinée du 8 octobre était en effet marquée par une audition du Conseil Constitutionnel
visant à introduire, ou non, une clause de conscience pour les maires et adjoints
qui refuseraient d'appliquer la loi sur le mariage homosexuel. La décision a finalement
été mise en délibéré au 18 octobre.
Violences et interpellations
Une
fois parvenus par petits groupes et rassemblés sur la Place du Palais-Royal, les 300
jeunes présents se sont vu «encercler» par les forces de l'ordre qui leur ont interdit,
en toute illégalité, de quitter la place, sans aucune raison», ni «sommation», ni
«ordre de dispersion». Second incident signalé par les Veilleurs et confirmé par de
nombreux témoins et vidéos, un jeune qui a souhaité rejoindre le groupe encerclé se
serait trouvé «violemment interpellé et conduit dans un commissariat de police», puis
finalement relâché car «aucune infraction n'a pu lui être imputée». Les forces de
l'ordre ayant même refusé, au moment de l'interpellation, qu'un avocat, directement
témoin de la scène, puisse assister ce jeune.
Troisième incident : autorisé
finalement au bout de deux heures à quitter cette place mais au compte-gouttes, un
groupe d'une trentaine de jeunes a voulu se rendre au commissariat de police du 8e
arrondissement pour porter plainte pour atteinte à «la liberté d'expression» et «à
la liberté de circuler» mais l'accès au commissariat leur a été refusé. Tout comme
leur a été niée la possibilité de porter plainte. Un commissaire les aurait même invités
à revenir un autre jour pour «porter plainte contre lui pour refus d'accéder à leur
demande de plainte».
"De légers heurts", selon la préfecture de police
Interrogé
par le Figaro, le commissariat de police du 8e arrondissement a renvoyé la question
au cabinet du Préfet de police. Laurent Nunez, directeur de cabinet du Préfet, a répondu
: «Il n'y a eu que de très légers heurts. Comme d'habitude, ces «manifestations» sur
la voie publique, - il n'y a pas doute en droit sur la nature de ce type de rassemblement
- n'ont pas été déclarées.
L'interpellation du jeune a été justifiée pour «outrage
à agent». Quant à la décision de disperser le rassemblement par petit groupe Place
du Palais-Royal, elle visait à éviter un autre regroupement. «Bien entendu, les portes
du commissariat du 8e arrondissement sont grandes ouvertes pour les dépôts de plainte,
mais on ne pouvait donner l'accès à 4 h du matin à un groupe constitué d'une trentaine
de personnes! ».
(Source: le Figaro)
(Photo :
les Veilleurs, place de la Concorde à Paris)