Quand on a le « cœur fermé, on ne peut être à l’écoute du Seigneur ». Le pape a présidé
la messe comme chaque matin, ou presque, dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe
au Vatican. Dans son homélie, François a parlé de « la fuite de Dieu » et invité les
fidèles à laisser le Seigneur « écrire notre vie ». La première lecture du jour,
tirée du Livre de Jonas raconte comment Jonas, pourtant « un serviteur du
Seigneur qui priait et faisait du bien autour de lui », a commencé à fuir Dieu quand
Celui-ci l’appela. Au lieu de se rendre à Ninive, il pris un bateau pour l’Espagne.
« Jonas avait son histoire écrite. Il ne voulait pas être dérangé », analyse le pape.
Fuir Dieu est une tentation quotidienne
« On peut fuir Dieu,
même en étant chrétien, catholique, en étant prêtre ou évêque, nous tous nous pouvons
fuir Dieu ! C’est une tentation quotidienne ! », synthétise François qui évoque, avec
Jonas, la fuite physique ou « directe ». Mais, poursuit le pape, « il existe d’autres
manières de fuir, plus éduquées, un peu plus sophistiquées ». Le pape revient ainsi
sur l’Evangile du jour (Evangile selon Saint Luc 10, 25-37) dans lequel un prêtre,
puis un levite, ne prennent pas le temps de s’arrêter pour prendre soin d’un homme
laissé à moitié mort par des bandits au bord d’une route. Un homme près duquel le
samaritain, « pris de pitié, s'approcha, pansa ses plaies en y versant de l'huile
et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge
et prit soin de lui. »
Se montrer docile à la Parole de Dieu
Pourquoi
le prêtre ne s’est pas arrêté ? « Le prêtre ne voulait pas arriver en retard à la
messe (…) Il n’a pas entendu la voix de Dieu », explique le pape. Le levite, lui a
eu le jour suivant « une journée tranquille comme il l’avait envisagée ». A la différence
du prêtre et du levite, le Samaritain, qui est « en situation irrégulière eu de la
compassion : « il avait le cœur ouvert, il était humain » affirme le pape pour qui
quelqu’un qui a le « cœur fermé », « ne peut entendre la voix de Dieu ».
«
Je me demande et vous demande : laissons-nous Dieu écrire notre vie, ou voulons nous
l’écrire ? Sommes-nous dociles à la Parole de Dieu ? », s’interroge le pape qui aussitôt
répons : « si je veux être docile ! ». François invite ainsi chaque croyant à se montrer
disponibles, prêts à se laisser guider par Dieu.