Angélus : « Notre foi, même petite, peut faire des choses impossibles »
« Je voudrais me souvenir avec vous des personnes qui ont perdu la vie jeudi à Lampedusa.
Prions tous en silence pour ces femmes, hommes, enfants. Laissons pleurer notre cœur
et prions en silence ». Le Pape est revenu, grave, sur le tragique naufrage qui a
eu lieu jeudi matin à quelques encablures de l’île italienne, située entre la Sicile
et la Tunisie. Cet événement avait provoqué une vive émotion dans toute l’Italie.
François avait immédiatement réagi et était revenu dessus lors de sa visite à Assise,
vendredi.
Les premiers mots du Pape ce dimanche midi furent justement pour
Assise : « je veux rendre grâce à Dieu pour la journée que j’ai vécu avant-hier à
Assise. Quand vous pensez que c’était la première fois que je me rendais à Assise,
faire ce pèlerinage le jour même de la fête de Saint François a été un grand don !
»
François est ensuite revenu sur l’Evangile de ce jour et dans lequel les
Apôtres demandent à Jésus : « augmente la foi en nous ». Et le Pape d’inviter la foule
des fidèles à répéter ces paroles car « notre foi est petite, est faible, fragile
mais nous te l’offrons comme elle est pour que tu la fasses croître ». Cette foi,
« petite, mais vraie, et sincère » peut faire faire des « choses humainement impossibles
et impensables ». Pour s’en convaincre, il suffit, selon le Pape, de regarder « les
pères et les mères qui affrontent des situations très lourdes, ou certains malades,
même gravement, qui transmettent la sérénité à qui va les voir ».
François
a voulu aussi adresser une pensée aux missionnaires qui sont célébrés en ce mois d’octobre.
Ils « portent l’Evangile et ont dépassé des obstacles de tout genre ». « Cela nous
regarde tous : chacun de nous, dans sa vie quotidienne, peut donner un témoignage
au Christ avec la force de Dieu, la force de la foi. Cette force nous vient de la
prière. Elle est la respiration de la foi. La prière est le dialogue de l’âme avec
Dieu ». Octobre est aussi le mois du rosaire, « cette école de la prière et de foi
».
Après la prière de l’angélus, le Pape est revenu sur la béatification de
Rolando Rivi, un séminariste de Modène, dans le nord de l’Italie. Tué en 1945, à l’âge
de 14 ans, il était « coupable d’avoir seulement revêtu la veste talaire en cette
période de violence déchaînée contre le clergé ». Il a été tué parce qu’il « haussait
la voix pour condamner au nom de Dieu les excès de l’immédiat après-guerre. »