Un envoyé spécial du Pape pour les 450 ans du Concile de Trente
Le pape François a nommé un envoyé spécial aux célébrations du 450° anniversaire de
la fin du Concile de Trente, un des plus importants de l’histoire du catholicisme,
pièce-maîtresse et moteur de la Réforme catholique ou Contre-réforme - L’Eglise de
la Contre-réforme est aussi appelée Eglise tridentine. Les célébrations auront lieu
le 1er décembre prochain en la cathédrale de la ville italienne de Trente. C’est le
cardinal Walter Brandmüller qui représentera le Pape.
Convoqué en 1545 par
Paul III, en réponse aux demandes formulées par Martin Luther dans le cadre de la
réforme protestante, le Concile de Trente, a duré 18 ans. Les protestants avaient
refusé d’y paraître. Le Concile s’acheva par la réaffirmation solennelle de plusieurs
points dogmatiques, notamment en ce qui concerne la présence réelle du Christ dans
l’Eucharistie et par une révision de la discipline de l’Eglise, en particulier pour
mettre fin aux abus qui avaient contribué au développement du protestantisme. C’est
au Concile de Trente, par exemple, que remonte l’obligation pour les clercs d’être
formés dans les séminaires.
Les protestants, eux, se préparent à célébrer
en 2017 le V° centenaire de la Réforme de Luther. Plusieurs initiatives ont déjà été
lancées. Ainsi, le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion
de l’unité des chrétiens, participera à un congrès international consacré à cet anniversaire
qui s’ouvre dimanche à Zurich. Ce congrès est organisé par la Fédération des Eglises
protestantes suisses et par l’Eglise évangélique allemande. Parmi les autres participants,
l’ancien archevêque anglican de Canterbury, le secrétaire général du Conseil œcuménique
des Eglises et un représentant de la Communauté de Taizé.
Il y a quelques
mois, le cardinal Koch avait estimé qu’il fallait profiter de cet anniversaire pour
œuvrer en faveur d’une guérison de la mémoire. Dans une interview à une télévision
allemande, il avait souligné que Martin Luther n’avait pas voulu fonder une nouvelle
Eglise, ni provoquer une rupture complète mais plutôt favoriser un renouveau de l’Eglise.