2013-10-04 10:34:51

Horreur et violences à Madagascar


Trois personnes ont été tuées par une foule en colère, jeudi 3 octobre à Nosy Be. Un Malgache et deux Européens, dont un Français, étaient accusés par la foule meurtrière d’être impliqués dans une affaire de trafic d’organes, après la découverte du corps mutilé d’un enfant. Une enquête est en cours. Dans la soirée de jeudi, un troisième homme, un Malgache, lui aussi soupçonné d'être impliqué dans la mort de l'enfant, a également été tué par la foule et brûlé. Selon les premiers éléments de l'enquête, il était soupçonné d'avoir déjà vendu auparavant un de ses enfants.

Un précaire retour au calme

Sur l'île de Nosy Be, la situation était calme vendredi au lever du jour. Les rues étaient jonchées de restes des barrages en feu érigés ces deux derniers jours par les émeutiers. Les gens circulaient normalement et les petits commerces de quartiers étaient ouverts. La rumeur courait néanmoins qu'un quatrième homme, un propriétaire d'hôtel, était recherché par la population, en lien avec la mort de l'enfant. La liste des violations des droits de l’homme qui frappe cette petite île malgache, située au large de la côte nord-ouest de Madagascar, paradis pour touristes avec ses plages de sable blanc et ses eaux turquoise, est cependant déjà longue à Madagascar. Des affaires de trafic d’humains sont régulièrement mises à jour. A Nosy Be, le tourisme sexuel – notamment pédophile - est aussi une réalité. De plus, phénomène récent, des affaires de trafics d’ossements humains et pillages de tombes se multiplient.

Comment expliquer cette violence ? Le père jésuite Sylvain Urfer, vit sur la Grande Ile depuis 1974. Membre du SEFAFI, l’Observatoire de la vie publique malgache, il dirige également le centre Foi et Justice. Il rappelle la patience du peuple malgache qui est arrivèe à bout suite aux exactions commises par les mafias RealAudioMP3







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