2013-10-04 13:18:17

Commentaire de l'Evangile du dimanche 6 octobre


Le Père Pascal Montavit nous propose son commentaire de l'Evangile du dimanche 06 octobre, 27ème dimanche du temps ordinaire. Evangile selon Saint Luc, 17,5-10 : "De même vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait que notre devoir. »

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L’Évangile de ce jour nous propose de méditer sur la foi. Deux brèves paraboles mettent en lumière trois dimensions essentielles : la croissance, l’humilité et une récompense bien ordonnée.
Tout d’abord, la foi est quantifiable et doit grandir. Une foi grosse comme une graine de moutarde rend capable d’ordonner à un arbre d’aller se planter dans la mer. C’est une image que Jésus prend. Une telle action – jeter un arbre dans la mer – n’a pas d’intérêt et nulle part, dans les Évangiles, Jésus le fait. Ce que Jésus enseigne est que la foi doit être agissante. Elle n’est pas un simple credo auquel l’intelligence essaye d’adhérer. En ce sens, saint Paul parle dans l’Epître aux Galates de la « foi opérant par la charité » (Ga 5,6). La foi doit donc se traduire par des actes concrets. N’oublions pas que qui dit charité ne dit pas uniquement œuvres caritatives. C’est aussi un acte de charité que de proclamer la Bonne Nouvelle du Salut à ceux qui l’ignorent. C’est aussi un acte de charité de témoigner de la Vérité que Jésus nous a enseignée. L’Évangile de ce jour nous montre donc, en premier lieu, que notre foi doit se traduire en actes. Pardonner, servir, espérer, supporter, voici des exemples d’actes que la foi nous permet d’accomplir avec la Grâce de Dieu.
Ensuite, Jésus nous enseigne que cette foi mise en acte ne doit pas conduire à l’orgueil. Lorsque nous avons mené à bien la mission que Jésus nous a confiée, il convient de dire : « Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n’avons fait que notre devoir » (Lc 17,10). La tentation de s’enorgueillir en raison des œuvres que nous faisons pour le Royaume des Cieux est bien là. Parfois, même sans rien dire, nous pouvons nous complaire dans une certaine autosatisfaction en pensant que finalement, nous sommes la source même du bien que nous faisons. Il est temps alors de nous rappeler ce que dit saint Jacques dans son Epître : « tout don excellent, toute donation parfaite vient d’en haut et descend du Père des lumières » (Jc 1,17). C’est bien le Seigneur qui donne au départ un ou des talents et c’est lui qui donne la force et la grâce de les multiplier.
Enfin, cet appel à l’humilité doit être bien compris. Vouloir arriver humblement les mains vides devant le Seigneur ne signifie pas n’avoir rien fait durant sa vie mais signifie plutôt reconnaître que Dieu en est la source. Le fruit que le Seigneur donne de porter aura sa récompense dans le ciel. Dans l’Évangile de ce jour, le maître dit clairement au serviteur qui rentre des champs : « Prépare-moi à dîner », puis « Ensuite, tu pourras manger et boire à ton tour » (Lc 17,8). Le serviteur, après le travail, mange et boit. En d’autres termes, il entre dans la joie du maître car il a été fidèle. Il reçoit sa récompense dans le ciel pour son engagement à la suite du Christ sur la terre. Saint Paul dit : « J’estime en effet que les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer à la gloire qui doit se révéler en nous » (Rm 8,18). Le piège serait de rechercher une récompense dès ici-bas de la part des hommes. A ceux qui agissent ainsi, Jésus dit clairement, par trois fois : « En vérité, je vous le dis, ils tiennent déjà leur récompense » (Mt 6,2.5.16).
En ce dimanche, nous sommes donc invités à poser des actes de foi. Le Seigneur veut agir en nous et par nous. Laissons-le faire, et, sans nous enorgueillir, réjouissons-nous de la récompense qui nous attend dans le ciel : entrer dans sa joie !








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