Mgr Mamberti à l’ONU : la Syrie, un défi et une opportunité
La paix est la condition essentielle pour le développement humain intégral. C’est
en substance le sens de la longue intervention de Mgr Mamberti, le secrétaire du Saint-Siège
pour les Relations avec les Etats à la tribune de l’Assemblée générale des Nations
Unies lors de sa 68e session, lundi à New York.
Le thème de cette session
est « préparons le terrain pour le programme de développement après 2015 ». Or, a
constaté Mgr Mamberti, le monde est loin d’avoir atteint les objectifs du millénaire
fixés par l’ONU. Selon le diplomate, la question de la paix reste centrale.
Regrettant
que les « mécanismes mis au point par l’ONU n’aient pas permis d’éviter de graves
conflits civils ou régionaux, ni de protéger les populations », Mgr Mamberti a rappelé
toutefois que l’action des Nations Unies en matière de maintien et de consolidation
de la paix est « l’expression concrète des deux grands principes du droit naturel
intrinsèquement liés à la dignité de l’homme : celui d’éviter, autant que possible,
la guerre et celui de la validité permanente de la loi morale durant les conflits
armés ».
La Syrie au cœur des préoccupations du Saint-Siège
Mgr
Mamberti n’a pas manqué de revenir sur le principal conflit en cours, celui qui concentre
toute l’attention de la communauté internationale. Il a évoqué la situation préoccupante
des chrétiens qui « ne doivent pas être contraints à l’exil mais ils doivent au contraire
conserver un rôle dans la future configuration politique du pays et donner leur contribution
au bien commun ». Il a pointé du doigt l’absence du sens de responsabilité de protéger
qui « n’implique pas automatiquement le recoures aux armes, mais bien la mise en action
immédiate de toutes les mesures disponibles : diplomatiques, économiques, d’opinion
publique et toutes les procédures prévues par la Charte des Nations Unies. » Le conflit
syrien représente donc « un défi et une opportunité pour l’ONU » selon le diplomate
du Saint-Siège. Il a souligné son soutien à la résolution 2118 sur l’élimination des
armes chimiques en Syrie.