Le cardinal Turkson propose que les Nations unies votent une loi contre la persécution
des chrétiens
Le cardinal Peter Turkson président du Conseil pontifical Justice et Paix, a estimé
le 26 septembre dernier, à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de la publication
de l’Encyclique « Pacem in Terris » du pape Jean XXIII, que l’Eglise devait, « par
tous les moyens disponibles, chercher à demander à l’ONU de faire une loi contre la
persécution des chrétiens ».
La politique comme vocation pour les chrétiens
Le
président de Justice et Paix était intervenu devant la presse en premier lieu pour
présenter le programme des Journées commémorant le 50e anniversaire de la publication
de l’Encyclique 'Pacem in Terris' de Jean XXIII, du 2 au 4 octobre 2013 à Rome. Les
participants à cette initiative seront reçus par le pape François le 3 octobre prochain. L’un
des thèmes les plus intéressants traités au cours des travaux sera celui de « la politique
comme vocation pour les catholiques », a annoncé le cardinal Turkson. Il espère que
son dicastère pourra produire un document sur ce sujet au terme des travaux. Le prélat
a jugé capitale « la formation de nouvelles générations de catholiques engagés en
politique ». Une soixantaine d’enseignants et responsables d'universités catholiques
seront présents pour aborder cette question. De même que certains pays musulmans
mènent une campagne afin que les Nations Unies votent une résolution contre la diffamation
religieuse, le Saint-Siège pourrait demander à l’ONU de voter une loi contre la persécution
des minorités, principalement chrétiennes, a-t-il expliqué.
A propos de
la Syrie et de l’Iran
Interpellé par les journalistes sur la crise syrienne,
le président du Conseil pontifical Justice et Paix a invité à prendre du recul et
à vérifier ce que certains disent, à savoir qu’il existe un mouvement salafiste qui
veut s’installer partout avec l’appui de certains pays. Si cette hypothèse s’avère,
il faut considérer la situation non seulement d’un point de vue politique mais aussi
religieux, a estimé le prélat. A propos des récentes déclarations du nouveau président
iranien Hassan Rohani, sur la condamnation de l’Holocauste, que son prédécesseur Mahmoud
Ahmadinejad s’était refusé à faire, le cardinal a jugé qu’il n’y avait pas de raison
de douter de la sincérité de ces propos. Il veut croire au printemps des rapports
entre l’Iran et le reste du monde et entre l’Iran et les Etats-Unis" espéré après
l’élection du nouveau leader iranien. Nous attendons les gestes, a-t-il conclut.