Plus de 5 millions d’électeurs doivent choisir leurs députés. Au total, 1.714 candidats,
parmi une trentaine de listes, sont en compétition pour 114 sièges à pourvoir, sur
un seul tour. Ce scrutin a été repoussé depuis près de trois ans en raison d'absence
de consensus entre pouvoir et opposition. Ces législatives devaient en effet être
organisées dans les six mois suivant l'investiture, en décembre 2010, d'Alpha Condé,
le premier président démocratiquement élu dans le pays, après deux ans de transition
agitée sous la coupe de militaires putschistes.
Le scrutin ne se déroule pas
dans la plus grande sérénité : les élections ont été à nouveau repoussées de 4 jours
après des émeutes dans la banlieue de Conakry la semaine dernière.
D’autre
part, la presse faisait état cette semaine d’un possible coup d’Etat sur fond d’exploitation
du site du Simandou, le plus grand gisement ferreux encore non exploité dans le monde.
Alain
Cournanel, auteur de l’Economie politique de la Guinée publié
aux Editions L’Harmattan, nous présente les enjeux de ces élections législatives
Plus
d'une centaine d'observateurs de l'Union européenne et l'Union africaine supervisent
le vote, dont les résultats provisoires doivent être annoncés par la Commission électorale
nationale indépendante (Céni) dans les 72 heures suivant le scrutin, d'après les dispositions
légales.
à la veille de ce scrutin, deux chefs religieux, l'un musulman, l'autre
chrétien, ont appelé vendredi à des élections législatives apaisées : « Mon souhait
pour mon pays est la paix. (...) Il faut que le Guinéen se ressaisisse et pense à
son pays », a affirmé l'archevêque de Conakry, Mgr Vincent Coulibaly. « J'appelle
tous les acteurs politiques à mettre la Guinée devant », avant leurs intérêts, a
déclaré le grand imam de Conakry, Mamadou Saliou Camara.
La Guinée, pays francophone
de quelque 11 millions d'habitants, compte près de 90% de musulmans, et environ 10%
de chrétiens, à côté d'adeptes de croyances traditionnelles.