La lutte contre le travail des mineurs dans le monde progresse
Le travail des mineurs recule dans le monde, c’est ce que révèle un rapport de l’Organisation
Internationale du Travail (OIT) publié ce lundi à Genève. Intitulé « mesurer les progrès
de la lutte contre le travail des enfants », ce rapport indique que le nombre total
d’enfants qui travaillent dans le monde a diminué d’un tiers depuis 2000, passant
de 246 millions à 168 millions.
Le directeur général de l’OIT, Guy Ryder a
souligné que ce rapport allait dans la bonne direction mais que « les progrès sont
encore trop lents ». Dans son rapport, l’OIT souligne que le plus grand nombre d’enfants
qui travaillent se trouvent dans la région Asie-Pacifique, mais l’Afrique subsaharienne
continue d’être la région ayant la plus forte prévalence du travail des enfants par
rapport à la proportion de la population, avec plus de 21 %.
L’Asie-Pacifique
principale région touchée
Le rapport relève aussi que l’agriculture reste
de loin le secteur qui emploie le plus de mineurs (98 millions d’enfants, soit 59
%), devant les services (54 millions), et l’industrie (12 millions) – en particulier
l’économie informelle.
Plus de la moitié des 168 millions d’enfants qui travaillent
dans le monde note enfin l’OIT, sont engagés dans des activités dangereuses, des activités
qui mettent directement en péril leur santé, leur sécurité et leur développement moral.
L’Église ne ménage pas ses efforts pour lutter contre cette exploitation,
notamment à travers Caritas Internationalis. Le 12 juin dernier, à l’occasion de la
Journée mondiale contre le travail des enfants, le pape François avait lancé un appel
au terme de l’audience générale contre le travail des mineurs, dénonçant leur exploitation
domestique. Le pape avait notamment souhaité que la Communauté internationale « puisse
mettre en place des mesures encore plus efficaces pour lutter contre cette plaie.
»
(Photo: des enfants transportant du métal en Afghanistan)