A Cagliari, le Pape tance les dirigeants politiques incapables de résoudre la crise
Le pape François a fait le geste de s’exprimer en sarde, dimanche matin, à l’occasion
de la messe célébrée, devant une marée humaine, au Sanctuaire de Notre Dame de Bonaria,
à Cagliari, en Sardaigne. Un Sanctuaire dont la ville natale du pontife argentin,
Buenos Aires, tire son nom. Ce nom a, en effet, été choisi au XVI° siècle par des
marins sardes qui avaient une dévotion pour Notre Dame de Bonaria. Son homélie, le
Saint-Père a voulu la commencer par une invocation en sarde et la conclure par une
prière à la Vierge Marie, toujours dans la langue du lieu.
Une homélie dans
laquelle il a évoqué la puissance de la prière, et l’intercession de Marie. Nous avons
besoin, selon lui, du regard maternel de Marie, plein de tendresse et de compassion.
Le Saint-Père, qui avait été accueilli à son arrivée par un tonnerre d'applaudissements,
a prié la Sainte Vierge de nous donner son regard qui accueille, accompagne et protège
: « N’ayons pas peur – a-t-il dit – de porter sur les autres un regard fraternel,
et n’oublions pas que sur notre chemin, malgré les difficultés, nous ne sommes jamais
seuls ».
Le Pape tance les dirigeants politiques incapables de résoudre
la crise
Après le vibrant discours qu’il avait adressé au monde du travail,
dès son arrivée à Cagliari, avant la célébration de la messe, le pape François a profité
de cette célébration pour lancer une mise en garde contre les bonimenteurs avides
qui promettent des illusions faciles. Il s’est alors livré à une critique sévère des
politiques qui ne résolvent pas les problèmes. Pour sortir de la crise - a-t-il martelé
- les responsables des institutions doivent assurer avec loyauté le respect des droits
fondamentaux des personnes et des familles et promouvoir une société plus fraternelle
et solidaire.
Le pape François a exhorté les fidèles à porter un regard fraternel
surtout sur ceux qui en ont plus besoin et auxquels généralement on attache moins
d’importance : ceux qui sont abandonnés, les malades, ceux qui manquent de tout, les
jeunes sans emploi, ceux qui ne connaissent pas Jésus..... Répondant à son invitation,
les fidèles ont répété avec lui : Marie, donne-nous ton regard.