2013-09-19 07:57:58

Philippines : le MNLF retient encore des civils en otage


Aux Philippines, l'armée exhorte les rebelles indépendantistes du MNLF à se rendre et poursuit en attendant ses opérations contre les insurgés musulmans qui ont tenté, le 9 septembre dernier, de prendre d’assaut la grande ville de Zamboanga sur l’île de Mindanao au sud du pays.

Le porte-parole de l’armée assure que les militaires mobilisés poursuivront leurs opérations ciblées jusqu'à ce que les derniers des 200 combattants, aujourd’hui retranchés dans quelques villages aux alentours de la ville, soient neutralisés, « soit en étant tués ou capturés, soit parce qu'ils se seront rendus ».

Depuis le 9 septembre, les combats ont fait plus de cent morts : 86 membres du Front moro de libération nationale, 14 militaires et 4 civils. C’est d’ailleurs la crainte de tuer des innocents qui empêchent l’armée d’attaquer massivement les insurgés indépendantistes qui se servent encore de plusieurs dizaines de personnes comme « bouclier humain » pour négocier leur retour chez eux, dans les îles de Sulu ou de Palawan.

Mais qui sont ces rebelles du MNLF, menés par Nur Misuari, et que cherchaient-ils à obtenir en attaquant la ville de Zamboanga ? François Xavier Bonnet est géographe et chercheur à l’IRASEC, l’Institut de Recherche sur l'Asie du Sud-Est Contemporaine RealAudioMP3


Le MNLF s'estime marginalisé par les négociations en cours entre le gouvernement et les groupes séparatistes, en vue de créer une région autonome -- et non indépendante -- dans le sud des Philippines, une région majoritairement musulmane dans le plus grand pays catholique d'Asie.


L’île de Mindanao dispose d'importantes ressources naturelles mais est une des régions les plus déshéritées de ce pays déjà pauvre en raison de décennies de violences. On estime que plusieurs zones de l'île échappent de fait au contrôle de l'Etat.

(Photo: des otages secourus par l'armée philippine à Zamboanga)








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