Le cardinal Scola en Serbie pour les 1700 ans de l'édit de Milan
Envoyé de marque pour évènement d’importance. Le Pape a nommé le Cardinal Angelo Scola
comme son envoyé spécial à Nis en Serbie à l'occasion de la célébration des 1700 ans
de l'Edit de Milan. Un événement qui a lieu du 20 au 22 Septembre dans la ville où
vit le jour l'empereur Constantin, auteur de l'édit qui permit le libre exercice de
la religion chrétienne dans l’Empire romain. Un programme riche et varié «Chaque
diocèse a prévu des célébrations aussi bien spirituelles que culturelles» a expliqué
le nonce apostolique à Belgrade, Monseigneur Orlando Antonini. Mais le cœur de l’évènement
sera l’intervention du cardinal Scola à Belgrade. Il débutera par un chemin de croix
à travers les rues de la ville en mémoire de la croix retrouvée à Jérusalem par la
mère de Constantin, Hélène, et en mémoire de la croix apparue à Constantin, à la veille
de la bataille du Pont Milvius en 312. Il se terminera par une messe solennelle au
stade municipal. «Étant donné le très faible pourcentage de catholiques en Serbie
(5%, principalement concentrés dans le Nord, en Voïvodine), un flux importants de
pèlerins est attendu à Belgrade.
Un temps fort prévu sur le chemin de l’œcuménisme
L’un des moments forts du voyage est la rencontre, le 20 septembre à Belgrade,
entre le cardinal Scola et le Patriarche de l’Eglise serbe, Irénée, élu en 2010 comme
successeur au patriarche Pavle. Evêque de Nis depuis 1975, le Patriarche serbe est
Archevêque de Pec et Métropolite de Belgrade-Karvolac mais surtout à la tête d’une
Eglise qui compte 11 millions de fidèles en Serbie et dans les pays de l’ex-Yougoslavie
mais aussi aux Etats-Unis, en Australie et en Europe Occidentale. La liberté religieuse
devrait être au cœur des échanges entre le prélat catholique et orthodoxe, mais doivent
être également abordés les thèmes liés à la famille, en particulier ceux qui la présentent
comme fondement de la société.
Où en sont les rapports entre l’Eglise catholique
et sa sœur orthodoxe serbe ? Eléments de réponse avec Jean-Arnaud Derens, rédacteur
en chef du Courrier des Balkans