Les monarchies pétrolières du Golfe ont à nouveau appelé mardi à une action internationale
« dissuasive ». Pour elles, le régime syrien est responsable de l’attaque chimique
du 21 août près de Damas. Parmi ces monarchies, il y a le Qatar. Certaines théories
du complot affirment même que ce petit pays du Golfe serait à l’origine de la guerre
civile syrienne, l’émirat ayant pour projet de construire un gazoduc passant par la
Syrie. Un projet auquel Bachar al-Assad a dit non.
Le Qatar aurait-il donc
tout organisé pour renverser le régime syrien pour servir ses propres intérêts ? Les
explications de Nabil Ennarsi, spécialiste du Qatar et auteur du livre L’énigme
du Qatar
Par ailleurs, ce mercredi, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité
de l'ONU ont poursuivi leurs discussions sur les moyens de démanteler l'arsenal chimique
de Damas. Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Chine avaient commencé mardi
à examiner un projet français de résolution prévoyant ce démantèlement, assorti d'une
menace de frappe militaire en cas de revirement du régime syrien. Un texte auquel
s'oppose la Russie.
La France entend, de même que les Etats-Unis, maintenir
l'option militiare sur la table comme moyen de pression sur le régime du président
Bachar al-Assad.
De son côté, la Russie est parvenue à obtenir de Damas qu'il
mette son arsenal chimique sous supervision internationale en adhérant à la Convention
de 1993 interdisant ces armes. La Russie a transmis aux Etats-Unis un plan de contrôle
des armes chimiques et ce dossier sera discuté jeudi à Genève par les chefs de la
diplomatie des deux pays.
L’option russe a été plutôt bien accueillie sur le
plan international, mais pas par les pays du Golfe. Les monarchies pétrolières ont
à nouveau appelé mardi à une action internationale « dissuasive » contre la Syrie.
Nabil Ennasri explique pourquoi ces monarchies réclament ce genre d’action