2013-09-09 17:00:25

L'insécurité se généralise en Centrafrique


La situation ne s’améliore pas en Centrafrique, loin de là. Des milliers de personnes ont été déplacées et au moins huit villages ont été incendiés au cours de récentes violences dans le nord du pays, selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés. L'équipe du HCR sur place a dénoncé une généralisation des violations des droits de l'Homme. Les habitants ont parlé de cas "d'agressions physiques, d'extorsions, de pillages, d'arrestations arbitraires et de tortures commis par des hommes armés", a ajouté Melissa Fleming, porte-parole du HCR. Il s'agit peut-être de "représailles" exercées contre les villageois suite à des violences ayant eu lieu les semaines précédentes, a-t-elle précisé.
Nous avons joint sur place Maurice Azonnankpo, du HCR, à Bangui : RealAudioMP3

Risques d'anarchie

Le HCR n'est pas en mesure de dire qui sont les auteurs des exactions ayant provoqué des "déplacements massifs", a déclaré Mme Fleming. L'agence onusienne déplore le "vide sécuritaire" qui existe dans cette région et qui profite à des groupes armés n'ayant rien à voir avec la politique, a-t-elle ajouté. Depuis la prise de pouvoir par les rebelles du Séléka en mars, le nouveau président Michel Djotodia peine à restaurer l'ordre et la Centrafrique vit dans un climat d'insécurité généralisée, avec des exactions contre la population perpétrées par des combattants issus de l'ex-rébellion. Quelque 160. 000 personnes vivaient dans le nord de la Centrafrique avant le mois de mars.

Soeur Eliana Baldi est une religieuse combonienne qui vit à Bangui. De passage récemment dans nos studios, elle décrit une situation préoccupante. RealAudioMP3 Des propos recueillis par Olivier Tosseri.
(Photo: des rebelles de la Seleka à Bangui)








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