La Fédération protestante de France met en garde le président de la République François
Hollande contre une intervention militaire en Syrie. Une telle initiative ne résoudrait
pas la crise et ferait courir un risque de radicalisations politiques et religieuses,
affirment Claude Baty, président sortant, et François Clavairoly, nouveau président.
"L'impuissance
actuelle des Nations Unies qui peinent à régler ce conflit et la gravité de la situation
vous ont amené à envisager que la France prenne l'initiative, aux côtés des Etats-Unis,
d'une frappe 'punitive'", indique le message de la Fédération protestante de France
(FPF). Ses présidents s'opposent à une telle initiative, en raison des "radicalisations
politiques et religieuses" qu'elle pourrait entraîner et "dont les populations civiles
y compris chrétiennes seraient encore les victimes en Syrie et peut-être aussi dans
toute la région".
Dans le même sens que le Conseil oecuménique des Eglises
et la Fédération luthérienne mondiale, la FPF encourage le gouvernement français à
"œuvrer inlassablement, dans le cadre des engagements internationaux de la France,
pour la paix et la réconciliation". Elle lui demande également d'ouvrir encore davantage
ses frontières aux réfugiés syriens, qui se montent à 4 millions dans leur propre
pays et 1,7 million dans les pays voisins. (Apic)