Les ambassadeurs près le Saint-Siège réunis au Vatican
Le Vatican a réuni ce jeudi matin les ambassadeurs du monde entier accrédités auprès
du Saint-Siège pour leur expliquer le refus du pape à toute intervention armée, y
compris étrangère, au conflit en Syrie. Plusieurs hauts responsables de la Secrétairerie
d'Etat du Saint-Siège tiennent cette réunion, alors que le pape François multiplie
les déclarations contre une intervention militaire, rappelant l'attitude qu'eut le
pape Jean Paul II lorsqu'il s'était opposé à la guerre du président George W. Bush
en Irak.
Forts de l'expérience négative de cette intervention, qui a durablement
déstabilisé ce pays, le Vatican et le pape ont décidé de mobiliser par tous les moyens
possibles --y compris les réseaux sociaux-- les catholiques, les chrétiens, les autres
religions et les non-croyants, pour une journée de jeûne et de prière contre la guerre
qui aura lieu samedi partout dans le monde. Le pape présidera lui-même une veillée
de quatre heures samedi soir sur la place Saint-Pierre. Dimanche dernier, François
avait condamné très fermement l'usage des armes chimiques, et rejeté sans ambiguité
toute intervention armée étrangère: "ce n'est jamais l'usage de la violence qui conduit
à la paix. La guerre appelle la guerre".
L'appel du pape a été entendu un
peu partout, de l'Amérique latine aux Philippines. François a enregistré les soutiens
des Eglises d'Orient. Des responsables d'autres religions ont également exprimé leur
appui et leur solidarité. Selon une information de l'agence vaticane Fides, le grand
mufti de Syrie, Ahmad Badreddin Hassou, leader spirituel de l'islam sunnite en Syrie,
a "émis le souhait d'être présent place Saint-Pierre lors de la veillée de prière".
Les
conseils pontificaux pour le dialogue interreligieux, les relations avec les juifs,
et l'unité des chrétiens ont publié un communiqué commun soulignant que la paix est
"un bien" que tous doivent défendre, et que "tous ceux qui veulent accueillir l'invitation
du Saint-Père en vivant des moments de prière, de jeûne et de réflexion" sont bienvenus.
(Afp)