Au Cameroun, les "Eglises nouvelles" dans le colimateur
Naseri Paul Bea, préfet du département du Wouri dont la capitale est Douala, seconde
ville du Cameroun, poursuit sa croisade contre la prolifération des Eglises nouvelles
dans sa région. Après avoir fait fermer cinq lieux de cultes non autorisées d’Eglises
nouvelles, il a créé le 30 août 2013 une commission locale pour assainir le milieu.
Selon
le quotidien national, "Cameroon-Tribune" du 31 août, cette commission est chargée
d’assainir le milieu des Eglises nouvelles, de les identifier et d’identifier leurs
pasteurs et promoteurs. Elle s’inscrit dans le cadre de la lutte menée par les autorités
camerounaises, depuis plusieurs semaines, contre la prolifération des Eglises nouvelles.
Le
14 août dernier, le président Paul Biya était monté au créneau pour ordonner la fermeture
de près de 100 églises pentecôtistes dans les principales villes du pays. Il avait
invoqué "des pratiques criminelles" menaçant la sécurité nationale. Quelques jours
auparavant, une fillette de 9 ans était décédée lors d'une séance d'exorcisme pratiquée
dans une de ces églises.
De nombreuses plaintes d'habitants
Les
nouvelles sectes chrétiennes essaiment particulièrement à Douala et à Bamenda, autre
grande ville camerounaise. Pour le préfet Bea, la quasi-totalité des Eglises dites
"de réveil" du département du Wouri fonctionnent sans autorisation, depuis plusieurs
années. Elles devront désormais se conformer à la loi et fonctionner selon les normes
en vigueur.
"Non aux nuisances sonores, aux séquestrations ou à la destruction
de familles", a récemment lancé Naseri Paul Bea, précisant que les autorités du département
ont reçu de nombreuses plaintes de populations contre les activités de ces sectes
chrétiennes.
La commission d’assainissement du milieu des Eglises nouvelles
du département du Wouri est composée des autorités administratives, de pasteurs, de
responsables des forces de sécurité. Elle statuera, après enquête sur les différents
cas, avant la réouverture éventuelle des églises fermées. (Apic)