Atteindre la sécurité alimentaire en Afrique est possible
Seul continent importateur net de produits alimentaires, l'Afrique recèle pourtant
d’un potentiel agricole considérable. Pour que les perspectives positives qui s'offrent
à l'agriculture africaine prennent forme, de nombreux défis doivent être relevés.
Ainsi, les familles paysannes et les agriculteurs, par leur capacité à développer
des activités agricoles et agro-alimentaires durables, peuvent jouer un rôle déterminant
en termes de création de revenus et d'emplois, de satisfaction des besoins alimentaires,
de préservation des ressources naturelles. Afin de les aider à jouer pleinement
leur rôle, le Fonds SEED Foundation appuie des initiatives innovantes qui, grâce à
une intervention, ciblée ou globale, sur la filière agricole et agroalimentaire.
Créer
de nouveaux laboratoires
Face au changement climatique et à la dévaluation
des monnaies dans le monde, de meilleures stratégies sont en train d'être mises en
place pour combattre les taux élevés de pauvreté et de malnutrition, et renforcer
la sécurité alimentaire mondiale. L'administrateur de l'Agence américaine pour
le développement international, USAID, Dr Rajiv Shah, a annoncé récemment la création
de deux nouveaux laboratoires d'innovation à 'Feed the Future', Nourrir le futur,
l'initiative du gouvernement américain pour la sécurité alimentaire et contre la faim
dans le monde :
Pour quels buts ?
Le Laboratoire d'innovation
de 'Feed the Future' pour une recherche collaborative sur le sorgho et le mil, l'un
des laboratoires récemment annoncés, tentera de trouver de nouvelles technologies
et techniques à utiliser par de petits agriculteurs afin de s'assurer que leur productivité
pour les céréales, notamment le sorgho et le millet, augmente malgré les changements
climatiques. Au Sénégal, l’Etat aidera justement à réaliser un projet d'usine de
production de machines de transformation du fonio. Au Burkina Faso, l'adoption
des cultures biotechnologiques comme celle du coton Bt, a permis notamment la diminution
du nombre de pulvérisations d'insecticides, la productivité accrue du cotonnier, l'augmentation
des revenus et la réduction de la pauvreté ; la réduction des intoxications des agriculteurs,
ainsi que l'utilisation du temps réservé aux pulvérisations d'insecticides pour les
autres tâches. Toutefois, il conviendrait de noter qu’il reste des défis à relever
notamment au niveau de la culture du coton BT qui reste un organisme génétiquement
modifié.