Près de six mois après son élection, le pape François a nommé samedi le nouveau secrétaire
d’Etat. Il s’agit de l’Italien Mgr Pietro Parolin, 58 ans, actuellement Nonce apostolique
au Venezuela. Originaire de Vénétie, dans le Nord-Est de l’Italie, né le 17 janvier
1955, il remplacera le 15 octobre le cardinal Tarcisio Bertone.
Les précisions
d’Olivier Tosseri :
Rajeunissement
de la fonction. A 58 ans, Parolin est le plus jeune secrétaire d’état du Vatican depuis
Pie XII en 1930. C’est un diplomate chevronné reconnu comme loyal et compétent. Il
a servi au Nigeria et au Mexique avant d’être nommé sous-secrétaire pour les relations
avec les Etats en 2002.
Il a montré ses qualités de dialogue et sa discrétion
sur des dossiers délicats comme le rapprochement diplomatique entre le Saint-Siège
et le Vietnam, les rapports entre le Vatican et la Chine ou encore Israël. Il remporte
quelques succès, ce qui lui vaut sa nomination comme Nonce apostolique à Caracas au
Venezuela. Un poste délicat dans un pays où le gouvernement d’Hugo Chavez entretenait
des relations difficiles avec l’Eglise catholique locale.
Le voici maintenant
à la tête du gouvernement de l’Eglise universelle. Quel sera son style ? On peut déjà
penser qu’il sera marqué par celui de la diplomatie vaticane : réalisme, connaissance
approfondie des dossiers, recherche du meilleur consensus possible.
Monseigneur
Parolin maîtrise des dossiers qui s’annoncent cruciaux comme ceux de la Chine et du
Moyen-Orient. François fait appel également à un homme de confiance capable de l’épauler
et de conduire avec lui des réformes indispensables. En particulier au sein de la
curie romaine.
C’est à lui qu’incombera la délicate tâche de seconder efficacement
François dans les affaires politiques et diplomatiques du Saint-Siège. Il remplacera
le cardinal Tarcisio Bertone. Il avait été nommé au poste de secrétaire d’Etat par
Benoît XVI en 2006 ; puis confirmé provisoirement dans cette fonction par le pape
François.