2013-08-30 15:31:53

Un an après sa mort, le cardinal Martini célébré


Il y un an, le 31 août 2012, le cardinal Carlo Maria Martini mourait à l’âge de 85 ans. Archevêque de Milan de 1979 à 2002, le cardinal jésuite italien a marqué les esprits par son sens du dialogue et son ouverture au monde. Il y a un an, des milliers de personnes s’étaient rassemblées à la cathédrale de Milan pour lui rendre un dernier hommage. Une messe solennelle sera célébrée samedi en la cathédrale de Milan, présidée par son successeur, Mgr Angelo Scola.

Les hommages se multiplient pour ce premier anniversaire. Le pape François, lui-même jésuite, a reçu vendredi matin à la maison Sainte-Marthe, un groupe de jésuites italiens, membres de la fondation Carlo Maria Martini, accompagnés du Provincial d’Italie. Cette fondation, créée à Turin, ville de naissance du cardinal, veut promouvoir la formation des futurs prêtres à travers le message de l’ancien archevêque. Celle-ci se propose aussi de promouvoir la connaissance et l’étude de la vie et des œuvres du cardinal Martini, et de faire vivre l’esprit qui a animé son engagement, avec une attention particulière pour le dialogue avec les autres religions et la société civile.

Une initiative saluée par le pape François comme un acte de justice. Le père Federico Lombardi, directeur de Radio Vatican et du Bureau de presse du Saint Siège, qui participait à cette rencontre, a raconté que le Souverain Pontife avait évoqué ses propres souvenirs du cardinal Martini, en particulier le rôle qu’il a joué lors d’une importante Congrégation des Jésuites en 1974, lorsque fut abordé dans un climat tendu le rapport entre foi et justice.

Toujours selon le pape François, le cardinal Martini a contribué à favoriser l’unité au sein de la Compagnie de Jésus et entre la Compagnie et le Saint-Siège, « un homme de discernement et de paix, un prophète et un père pour son diocèse et pour d’innombrables personnes ». Grand intellectuel, très médiatique, exégète de réputation mondiale, figure de référence pour les catholiques réformistes, le cardinal Martini était un homme pénétré par la Parole de Dieu et voué à l’émergence d’un monde plus juste et humain, un homme qui n’avait pas peur d’interpeler l’Institution.

Dans sa dernière interview, il avait averti l’Eglise qu’elle avait 200 ans de retard. L’Eglise est fatiguée – affirmait-il – nos églises sont grandes, nos maisons religieuses sont vides, nos rites et nos costumes sont pompeux. L’Eglise doit se réveiller, reconnaître ses erreurs et prendre la voie radicale du changement.

Plus surprenant, une autre commémoration s’est tenue jeudi à la Mostra de Venise. L’un des plus grands festivals du film au monde, avec ses stars et ses paillettes, a diffusé le documentaire Un homme de Dieu, réalisé par Salvatore Nocita. Ce film retrace les grandes étapes de la vie du cardinal Martini entre son archevêché de Milan et Jérusalem, où il a passé une grande partie de sa retraite. Une façon de rappeler sa grande participation au dialogue interreligieux.







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