2013-08-30 18:57:06

Béatification de Vladimir Ghika, prêtre victime du régime communiste roumain


Un prêtre mort dans l’une des prisons les plus dures du régime communiste en Roumanie, Vladimir Ghika, sera béatifié samedi à Bucarest. Il avait été arrêté puis condamné pour être resté fidèle au Saint-Siège. Il est mort en en prison en 1954, après avoir enduré des mois de souffrance et de torture.

Sa béatification se déroulera en présence d’une importante délégation de l’archidiocèse de Paris, emmenée par le cardinal André Vingt-Trois. Le pape François sera représenté par le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour la cause des saints.

Vladimir Ghika était issu d’une grande famille princière, il était l’ami d’intellectuels français comme Claudel ou Maritain. Orthodoxe converti au catholicisme, il avait étudié en France, exercé son ministère sacerdotal dans le diocèse de Paris et avait également travaillé au service de la diplomatie pontificale sous Pie XI.

Une figure oubliée en France, pourtant restée célèbre en Roumanie, où son enseignement est encore suivi, selon Mgr Philippe Brizard, directeur général émérite de l’Œuvre d’Orient, grand connaisseur de Vladimir Ghika. Il l’explique à Antonino Galofaro : RealAudioMP3

Désireux d'être aux côtés des opprimés, Vladimir Ghika avait créé le premier dispensaire gratuit de Roumanie, en 1906, et s'était impliqué dans le soin des tuberculeux. Il avait également contribué à la création du premier carmel au Japon, dans les années 1930.

Quand éclate la Seconde Guerre mondiale, il est en Roumanie et y restera durant tout le conflit, s'impliquant notamment dans l'aide aux réfugiés, aux prisonniers et aux victimes de bombardements. Alors que la Roumanie passe derrière le Rideau de fer, il est arrêté par la police communiste en 1952. Il subira un simulacre de procès et mourra en prison.

Entre une vie laïque et une vie religieuse, la ligne de sa vie est restée la même : proche des défavorisés, comme nous l’explique Mgr Brizard : RealAudioMP3

(Photo : Une statue du père Vladimir Ghika, en Roumanie)







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