2013-08-28 12:26:28

Commentaire de l'évangile du dimanche 1er septembre


Le Père Pascal Montavit nous propose son commentaire de l'Evangile du dimanche 1er septembre, 22ème dimanche du temps ordinaire. Evangile selon Saint Luc, 14, 1a.7-14.
" Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. "
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L’Évangile de ce jour propose deux enseignements. Le premier est relatif à l’humilité et le second à la gratuité. Tous deux sont extraits d’une histoire où la notion de repas est au centre.
En premier lieu, Jésus conseille de ne pas s’assoir à la première place si nous sommes invités à des noces. Quelqu’un de plus important pourrait venir et nous devrions, honteux, rejoindre la dernière place. Au contraire, il convient de choisir la dernière place afin de s’entendre dire : « Mon ami, avance plus haut » (Lc 14,10). Ce sera alors un honneur aux yeux de tous. Ce passage fut souvent mal compris : il n’est pas un éloge de la dernière place puisque Jésus lui-même reconnaît qu’il y aura de l’honneur à être invité à passer de la dernière à la première place. La position adéquate peut être la première. L’enseignement que Jésus vise est donc plus subtil. Il ne s’agit pas de choisir et de s’accrocher à la dernière place, mais plutôt de laisser le Seigneur élever celui qu’il a choisi au temps voulu. Le cœur de l’enseignement de Jésus est donc sur le ‘laisser-faire’ : « Quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé » (Lc 14,11).
L’humilité que Jésus demande est plus exigeante qu’une simple recherche de la dernière place. Il est un appel à prendre la place que le Seigneur nous donne, qu’elle soit la première ou la dernière. St Paul a bien compris cela lorsqu’il dit : « Je sais me priver comme je sais être à l’aise. En tout temps et de toutes manières, je me suis initié à la satiété comme à la faim, à l’abondance comme au dénuement » (Ph 4,12).
Dans un second temps, Jésus parle de la gratuité. Lorsque nous donnons un dîner, n’invitons pas nos amis, notre famille ou nos riches voisins car alors nous attendrions une invitation en retour. Au contraire, invitons les pauvres et les estropiés, les boiteux et les aveugles, car ces derniers ne pourront rendre la politesse. Là encore, Jésus ne demande pas de ne plus manger entre amis ou en famille. Lui-même l’a fait souvent avec ses apôtres. Mais Jésus invite à aller plus loin. Tout d’abord la liste des personnes qui ne peuvent pas rendre l’invitation est étrange. Pour les pauvres, c’est logique. Mais il y a aussi les estropiés, les boiteux et les aveugles qui peuvent très bien rendre l’invitation.
Cette liste évoque dans la Bible tous ceux qui sont touchés en premier par la venue du Messie. Lorsque les disciples de Jean-Baptiste vont voir Jésus pour lui demander : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? » (Mt 11,3), Jésus répond : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres » (Mt 11,5). S’adresser aux pauvres, aux aveugles et aux boiteux pour les inviter à un banquet est le signe que le Messie d’Israël est arrivé. Ainsi s’accomplit la prophétie d’Isaïe (Is 29,18-19).
Jésus nous dit donc que le temps messianique est arrivé. Les pauvres sont accueillis et les malades sont guéris. En tant que baptisés, nous sommes appelés, nous aussi, à choisir la place que le Seigneur nous a réservée, à accueillir gratuitement les pauvres et à prier pour les malades.








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