Un prêtre des bidonvilles argentins reçu par le Pape

Le pape François a reçu ce samedi matin au Vatican, le père José Maria di Paola, un de ces prêtres « villeros », les curés des bidonvilles, qui en Argentine consacrent leur ministère pastoral aux environnements urbains les plus pauvres où la violence et les meurtres sont monnaie courante. Ces périphéries sont peuplées en majorité d’immigrés, venus du Paraguay ou de Bolivie.

Padre Pepe, prêtre de la périphérie

José Maria di Paola, plus connu sous le nom de « padre Pepe », est venu en Italie pour participer au Meeting pour l’Amitié entre les peuples, à Rimini. Il vit depuis six mois dans la banlieue miséreuse de La Càrcova, à une trentaine de kilomètres de Buenos Aires. Padre Pepe a défié les narco-trafiquants, allant là où la police et les ambulances n’osent plus entrer. Il a reçu des menaces mais il ne se laisse pas intimider, déterminé à lutter contre la drogue qui dévaste tout sur son passage et transforme les enfants en morts-vivants.

Avec d'autres prêtres, il s’efforce de sortir les habitants de la spirale chômage-pauvreté-violence. A son arrivée au Vatican, il trainaît derrière lui une grosse valise pleine de lettres et d’objets en tous genres pour le Saint-Père de la part des habitants des bidonvilles : des intentions de prière, des chapelets et des anneaux de mariage à bénir, des livres….. Certains habitants des bidonvilles ont connu personnellement le cardinal Bergoglio.

Le cardinal Bergoglio, un prêtre des bidonvilles

A Rimini, Padre Pepe a raconté que le cardinal Bergoglio était un évêque villero qui marchait avec ses prêtres dans les favelas de Buenos Aires, au milieu des plus pauvres pour baptiser, confirmer, parler avec les gens, les encourager. Quant il était archevêque de Buenos Aires, il a multiplié par deux le nombre des prêtres engagés dans les bidonvilles, prenant personnellement leur défense dans les moments difficiles. Devenu pape, il ne peut plus suivre leur travail pastoral au jour le jour. Mais il ne les oublie pas et ne perd pas une occasion pour les recevoir à Rome.

(Archive : le cardinal Bergoglio avec "Padre Pepe" lors de la visite d'un bidonville de Buenos Aires en 1998)