2013-08-22 12:57:26

L'Osservatore Romano et la fin de vie en France


Le médecin italien Ferdinando Cancelli recommande, dans L’Osservatore Romano, une lecture attentive de l’avis sur l'euthanasie rendu par le Comité consultatif national d’éthique français (CCNE) le 1er juillet dernier. Selon Ferdinando Cancelli, le document permet de comprendre les possibles "dérives" qu’entraînerait une ouverture législative en matière d’aide à la fin de vie, souligne-t-il dans le quotidien du Vatican du 21 août 2013.

Aux yeux du médecin italien, en lisant les quelque 70 pages de l'avis n°121, "on comprendra mieux pourquoi le Comité n’a pas reconnu à la personne en fin de vie un droit 'à avoir accès à un acte médical visant à accélérer son décès', c'est-à-dire à l’euthanasie ou au suicide assisté". On trouve selon lui dans ce document des informations importantes qui justifient la crainte que des ouvertures législatives à la "mort douce" puissent donner lieu à des dérives dangereuses.

Cet expert en soins palliatifs cite une série d’abus énumérés par l’avis dans les pays où l’euthanasie et le suicide assisté sont légalisés, de la Suisse aux Pays-Bas, en passant par la Belgique. Dans l'article de L’Osservatore Romano, le docteur Cancelli se demande quel est le rôle des soins palliatifs dans le panorama actuel. "Il est notoire que ceux qui défendent la possibilité d’abréger la vie…affirment souvent que la médecine palliative et les logiques d’euthanasie peuvent coexister". Le médecin estime que le document du CCNE démontre le contraire.

Favoriser les soins palliatifs

Là où l’euthanasie est légale, poursuit le docteur Cancelli, le rapport souligne le risque que certains patients, qui auraient pu retrouver le goût de vivre, ne reçoivent pas les soins auxquels ils ont droit. Par ailleurs, l’euthanasie ne serait demandée à des médecins spécialisés en soins palliatifs que dans 10% des cas.

Les différents éléments du document publié par le CCNE devraient donc servir de base pour développer une ample réflexion sur le thème de la fin de vie, en espérant que "les expériences des autres aident à éviter de prendre les mauvais chemins déjà parcourus".

François Hollande avait lancé un débat sur le thème "Fin de vie, autonomie de la personne, volonté de mourir". Le CCNE a alors rendu son avis, refusant le droit à l’euthanasie et au suicide assisté, mais reconnaissant celui d'être "endormi". Prenant acte du rapport, le président français avait assuré qu’il entendait légiférer sur la fin de vie d’ici la fin de l’année afin de compléter et d’améliorer la loi Leonetti de 2005. (Apic/Imedia)







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