Des centaines d'immigrés ont encore débarqué dans la nuit de lundi à mardi en Sicile
ou ont été interceptés alors qu'ils approchaient de ses côtes. Au total, ce sont quelque
550 personnes à bord de trois bateaux surchargés qui ont débarqué - ou tenter de débarquer
- sur la côte sicilienne. Sur l'un des bateaux, qui a accosté sur une plage près de
Syracuse, une cinquantaine d'hommes ont affirmé être des Syriens.
Une majorité
des immigrés qui sont arrivés en Italie ces derniers mois venaient d'Afrique sub-saharienne,
et beaucoup étaient passés par la Libye, et, dans une moindre mesure, par la Tunisie.
Déjà lundi, près de 350 migrants dont des Syriens et des Egyptiens, avaient débarqué
sur les côtes de Sicile, à bord de quatre embarcations.
Le débat sur les
centres de rétention relancé
Dans le même temps, le débat est relancé en
Italie sur la question des Centres d’identification et d’expulsion, les CIE, où sont
enfermés les immigrés clandestins dans l’attente des formalités pour une éventuelle
demande d’asile ou d’une expulsion. Le 10 août, un migrant marocain est décédé inopinément
dans le centre de Isola Capo Rizzuto à Crotone, déclenchant une émeute et la fermeture
de la structure. Les conditions de détention dans ces centres sont très souvent décriées,
qualifiées d’inhumaines. Ces CIE sont au nombre de 15 disséminés sur tout le territoire
italien.
Début juillet, le pape François s'était rendu sur l'île de Lampedusa,
afin de sensibiliser les gens à cette question trop souvent oubliée des migrants en
Italie et de par le monde.