Italie, une ministre noire pour changer les mentalités
Nouvel épisode de racisme dans les stades italiens. En pleine finale de la Super coupe
d’Italie ce dimanche, des cris racistes ont retenti lorsque les joueurs noirs s’emparaient
du ballon. Un fait malheureusement banal dans la péninsule où la xénophobie se retrouve
jusque sur les bancs de l’assemblée nationale. A en faire les frais, Cécile Kyenge.
Cette femme d’origine congolaise, intégrée dans la société, est devenue au printemps
dernier la première femme noire ministre de la République italienne. Un événement
dans un pays plus connu pour être une terre d’émigration qu’un pays d’immigration.
Pourtant, depuis les années 1990, l’Italie est devenue la destination de centaines
de milliers de personnes en quête d’une vie meilleure. La société italienne fait donc
l’expérience de l’immigration non sans problème. La ministre de l’intégration
a subi ces dernières semaines de nombreuses agressions verbales à caractère raciste
de la part notamment d’un des vice-présidents du Sénat, Roberto Calderoli. Mais il
en faut plus pour abattre la volonté de Cécile Kyenge de faire bouger les mentalités
en Italie et de faire accepter cette réalité : la société italienne a évolué sous
l’influence de l’immigration