2013-08-13 15:24:27

La transparence fait des progrès au Vatican selon le directeur de l’AIF


« Nous avons trouvé la bonne route » : René Brülhart, chef de l’Autorité Information financière du Saint-Siège, évalue les progrès réalisés par son administration et ceux réalisés par le IOR, l’Institut pour les Œuvres de Religion. Dans une interview accordée à notre confrère de la rédaction germanophone, le père Hagenkord, le directeur suisse de l’AIF est confiant sur la suite des opérations en cours en vue d’une plus grande transparence des activités financières tant du IOR que du Saint-Siège. « Si de mauvaises nouvelles devaient de nouveau tomber ou si des événements comme ceux que nous avons déjà vécus devaient se représenter, il y a maintenant les outils adaptés pour intervenir de manière concrète, pour ne pas dire de manière proactive, afin de créer ensuite une situation que nous voulons tous trouver » confie René Brülhart.

Le 8 août dernier, le pape François a publié un Motu Proprio attribuant une nouvelle fonction de « surveillance préventive » à l’AIF. Le champ d’action de l’autorité s’est donc vu élargi mais selon son directeur, « rien n’a changé. Il s’agit plutôt d’une intégration. En d’autres termes, l’AIF a le devoir de signaler les cas de recyclage d’argent, et de supervision dont le champ d’action a été élargi » explique-t-il.


Passer aux actes maintenant


Sont ainsi surveillés : le IOR, qui « n’est pas vraiment une banque mais plutôt un institut financier sui generis au service du Saint-Siège » ; l’APSA, l’Administration du patrimoine du Siège apostolique ainsi que les dicastères de la Curie. Pour accomplir ce travail, sept personnes collaborent en tout, mais ce chiffre est appelé à augmenter selon le directeur de l’AIF.

René Brülhart précise que depuis la publication du premier Motu Proprio par Benoît XVI en 2010, des « pas très concrets ont été accomplis » en des « délais très brefs ». Maintenant, il faut selon lui, passer à la réalisation : « poser les bases légales c’est très bien, mais produire des faits concerts, traduire ensuite le tout en pratique, c’est une toute autre histoire » reconnait-il. En attendant, la culture de la transparence fait des progrès.



Photo : René Brülhart, directeur de l'AIF








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