La transparence fait des progrès au Vatican selon le directeur de l’AIF
« Nous avons trouvé la bonne route » : René Brülhart, chef de l’Autorité Information
financière du Saint-Siège, évalue les progrès réalisés par son administration et ceux
réalisés par le IOR, l’Institut pour les Œuvres de Religion. Dans une interview accordée
à notre confrère de la rédaction germanophone, le père Hagenkord, le directeur suisse
de l’AIF est confiant sur la suite des opérations en cours en vue d’une plus grande
transparence des activités financières tant du IOR que du Saint-Siège. « Si de mauvaises
nouvelles devaient de nouveau tomber ou si des événements comme ceux que nous avons
déjà vécus devaient se représenter, il y a maintenant les outils adaptés pour intervenir
de manière concrète, pour ne pas dire de manière proactive, afin de créer ensuite
une situation que nous voulons tous trouver » confie René Brülhart.
Le 8 août
dernier, le pape François a publié un Motu Proprio attribuant une nouvelle fonction
de « surveillance préventive » à l’AIF. Le champ d’action de l’autorité s’est donc
vu élargi mais selon son directeur, « rien n’a changé. Il s’agit plutôt d’une intégration.
En d’autres termes, l’AIF a le devoir de signaler les cas de recyclage d’argent, et
de supervision dont le champ d’action a été élargi » explique-t-il.
Passer
aux actes maintenant
Sont ainsi surveillés : le IOR, qui « n’est pas
vraiment une banque mais plutôt un institut financier sui generis au service du Saint-Siège
» ; l’APSA, l’Administration du patrimoine du Siège apostolique ainsi que les dicastères
de la Curie. Pour accomplir ce travail, sept personnes collaborent en tout, mais ce
chiffre est appelé à augmenter selon le directeur de l’AIF.
René Brülhart
précise que depuis la publication du premier Motu Proprio par Benoît XVI en 2010,
des « pas très concrets ont été accomplis » en des « délais très brefs ». Maintenant,
il faut selon lui, passer à la réalisation : « poser les bases légales c’est très
bien, mais produire des faits concerts, traduire ensuite le tout en pratique, c’est
une toute autre histoire » reconnait-il. En attendant, la culture de la transparence
fait des progrès.