2013-08-11 12:04:17

Un Nigeria sans rancoeur ni violence


La Conférence épiscopale du Nigeria a appelé les hommes politiques et les partis politiques du pays, à faire preuve de retenue, et à tracer une nouvelle voie, dépourvue de rancœur et de violence. Les évêques étaient réunis à Oyun, dans l'Etat de Kwara, les 4 et 5 août. Dans un communiqué, les évêques ont estimé qu’il faudrait beaucoup de détermination pour que le Nigeria puisse surmonter les crises qui menacent son existence sociale.

La Conférence des évêques était réunie sous l'égide des évêques catholiques de la province ecclésiastique d'Ibadan. Elle a félicité les musulmans du pays, pour la réussite de la période de Ramadan, tout en les invitant à poursuivre la prière pour que le pays puisse surmonter ses défis. Et concernant le Ramadan, à noter ce geste de solidarité sans précédent du président nigérian Goodluck Jonathan envers les musulmans. Il est chrétien mais il a jeûné pendant tout le mois de Ramadan pour exprimer sa solidarité avec eux. C’est un signal fort de modèle de solidarité interreligieuse. Pour le chef de l’Etat, il est inimaginable d’avoir « un Nigeria sans musulmans et chrétiens ». Selon lui, les Nigérians n’ont pas exploité les potentialités qu’offre cette diversité religieuse.

On peut faire beaucoup plus et beaucoup mieux

Mais revenons aux évêques nigérians qui ont aussi salué les efforts du gouvernement fédéral, visant à mettre fin à l'insécurité. Ils ont toutefois, déploré, la poursuite de la violence et l’effusion de « sang inutile », dans certaines parties du pays. « Nous demandons aux autorités de continuer à faire tout ce qui est nécessaire pour ramener la normalité durable dans ces régions », ont exhorté les évêques. Ils ont rendu hommage aux forces de sécurité qui risquent quotidiennement leur vie, pour protéger les citoyens contre le mal et la violence, et prié pour le repos de l’âme de ceux de leurs éléments qui ont perdu leur vie dans l'exercice de leurs fonctions. A ce sujet, ils ont invité le gouvernement fédéral, à verser une compensation à leurs familles, ainsi qu’à celles des victimes des troubles et des catastrophes.

La Conférence des évêques du Nigéria a dénoncé par ailleurs le trafic, dans le pays, des enfants mineurs, victimes de la traite humaine, de la prostitution et d'autres abus. Elle a lancé un appel au parlement fédéral, pour adopter des lois aggravant ces crimes. Car, a-t-elle souligné, « les nigerians devraient s'efforcer de protéger la dignité et les droits des enfants mineurs, tels que consacrés dans la Constitution et dans les accords et conventions internationales, signés par le pays.

Les évêques catholiques ont également exhorté les familles, à respecter le caractère sacré du mariage comme un moyen de favoriser la cohésion sociale.








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