Insécurité en Centrafrique : Le Bureau de la Caritas souligne une situation humanitaire
très préoccupante dans les diocèses.
La République Centrafricaine continue de vivre son calvaire. Si à Bangui, la capitale,
le calme semble revenu, les habitants de l’arrière- pays vivent encore des sévices,
des exactions de toutes sortes de la part des hommes de la coalition SELEKA. Selon
le Père Aurélio, SD, Secrétaire Exécutif de la Caritas du diocèse de Bouar, situé
dans le Nord de la RCA, les habitants de l’Axe Bozoum-Bossangoa ont vécu des moments
difficiles de leur existence. Des violences, pillages et tueries ont été perpétrés
depuis le 25 juillet jusqu’au 07août 2013. D’après les témoignages des rescapés
recueillis auprès de la Commission Justice et Paix des diocèses, les Seleka auraient
massacré à Ouham- Bac, le samedi 27 juillet, entre 30 et 50 personnes dont les corps
ont été jetés dans la rivière Ouham. Cette situation a provoqué un déplacement des
populations des villages Bossa, Badalo, Kemo, Ouham Bac, Bowe et Boassi dans les villages
voisins à Bozoum et dans la brousse. Suite à cette situation, à Bouar, chef-lieu
du diocèse, il y a eu une rencontre des représentants des musulmans, des protestants
et des Catholiques, à l’issue de laquelle une plateforme des leaders religieux a été
mise en place. Aussi, un message a été préparé et sera lu dans les prochains jours
dans les différentes églises et mosquées.La plateforme a aussi décidé de dédier la
journée du 12 août 2013, veille de l'Anniversaire de l'Indépendance de la RCA, comme
journée de prière. A cette occasion, les chrétiens et les musulmans se retrouveront
au Stade de Bouar pour un moment de prière commune.