Menaces contre l'Eglise copte orthodoxe égyptienne
En Egypte, les menaces se multiplient à l’encontre de l’Eglise copte orthodoxe. Les
partisans des Frères musulmans les accusent de jouer le jeu de l’armée qui a destitué
le président Morsi. Selon l’agence vaticane Fides, le nom du patriarche Tawadros II
figure sur une liste de personnes à assassiner, retrouvée mercredi dans une mosquée
du Caire. Début juillet, le patriarche a été contraint de suspendre, pour des raisons
de sécurité, les catéchèses publiques qu’il donnait chaque semaine.
A Assiout,
ces jours derniers, 10 000 militants islamistes ont défilé en pleine nuit dans les
rues du quartier chrétien, scandant des slogans hostiles aux chrétiens et recouvrant
les murs d’insultes comme « Tawadros est un chien ». Des croix ont été peintes en
rouge sur les magasins appartenant à des coptes. Selon l’agence de presse AP, le sud
de l’Egypte est le théâtre d’une campagne de haine antichrétienne visant à convaincre
la population que la minorité copte est en partie responsable de la destitution du
président Morsi. Les églises ont supprimé les offices de l’après-midi et des familles
chrétiennes aisées ont choisi de quitter la région.
D’autres attaques antichrétiennes
ont été signalées à Minya, au sud du Caire tandis que des menaces ont été taguées
sur les murs de la cathédrale Saint-Marc du Caire. On peut y lire que l’Egypte restera
musulmane. Mercredi, seize organisations de défense des droits de l’homme ont demandé
aux autorités de renforcer la protection des chrétiens qui vivent dans la terreur.
Cela fait longtemps que la minorité chrétienne est discriminée en Egypte ; mais aujourd’hui
elle est victime d’une véritable persécution. Ce climat de violences n’a pas empêché
Tawadros II d’envoyer un message de félicitations aux musulmans d’Egypte et du monde
entier à l’occasion de la fin du Ramadan