Comme chaque 9 août, on célèbre ce vendredi la Journée internationale des peuples
autochtones, une journée décrétée pour la première fois par l'Assemblée générale en
décembre 1994 et célébrée tous les ans pendant la première Décennie internationale
des populations autochtones (de 1995 à 2004). En 2004, l'Assemblée générale a proclamé
une deuxième Décennie internationale des populations autochtones (de 2005 à 2014)
sous le thème d'une « Décennie pour l'action et la dignité. »
Pour cette année
2013, le thème choisi s’intitule : « Les peuples autochtones et la création des alliances
: Respecter les traités, accords et autres arrangements constructifs ». Le thème de
cette année vise à souligner l'importance du respect des arrangements entre États,
citoyens et peuples autochtones. Ces accords sont conçus pour faire reconnaître le
droit des peuples autochtones à leurs terres, établir un cadre de vie pour tous et
favoriser des échanges économiques. Ils symbolisent aussi une vision politique dans
laquelle différents peuples souverains peuvent vivre ensemble sur les mêmes terres,
en respectant les principes de l'amitié, de la coopération et de la paix.
Le
Pape François et la défense des peuples autochtones
Elu le 13 mars, le
Pape François recevait le 19 avril au Vatican le président de la République de l'Equateur,
Rafael Correa, dans un climat de grande cordialité, et durant leur conversation il
était notamment question "du respect des populations indigènes" et de "leur culture",
ainsi que de "la protection de l'environnement". Venait ensuite, au mois de mai, la
canonisation de la première sainte colombienne de l’histoire : Madre Laura, religieuse
et éducatrice, avocate des peuples indigènes, fondatrice d’une congrégation Missionnaire,
morte en 1949. Le 24 juin, le Pape François recevait aussi au Vatican le prix Nobel
de la paix Adolfo Perez Esquivel et Félix Diaz, le chef de la communauté indigène
argentine Qom, nouvelle preuve de l’attention portée à la défense des cultures menacées
des peuples indiens d'Amérique Latine.
Durant les JMJ de Rio en juillet, au
terme d’un discours très fort adressé à la classe dirigeante du Brésil et aux représentants
de la société civile, le Pape François n’hésitait pas à arborer une coiffe en plumes
de l’ethnie indigène Pataxo, et il s’entretenait sur la scène de la salle de l’Opéra
avec un groupe d’Indiens originaires de Coroa Vermelha, près de Porto Seguro (nord-est,
le village où a été célébrée la première messe catholique au Brésil, le 26 avril 1500).
De nationalité argentine, François est le premier pape sud-américain de l’histoire,
mais aussi le premier issu de l’ordre des Jésuites, qui a joué un rôle central dans
l’évangélisation des Indiens du Nouveau Monde.