Au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, des associations
et des organisations se mobilisent. La Société Civile du Nord-Kivu, à leur tête, a
lancé vendredi 9 août la première étape d’une série d’actions : trois jours de deuil
en mémoire des victimes tuées ou enlevées dans la région.
La Société Civile
du Nord-Kivu avait laissé une semaine à la Monusco, la brigade d’intervention de l’ONU,
pour lancer son « action offensive » contre le M23, le principal groupe armé de la
région. Une demande restée sans réponse jusqu’ à la fin du délai, le jeudi 8 août.
«
Ce sont des actions que nous allons définir au fur et à mesure. Nous débutons avec
ces trois jours de deuil, c’est la première étape », explique Maître Omar Kavota,
le vice-président et porte-parole de la Société Civile du Nord-Kivu. « D’autres
actions sont prévues si la Monusco n’agit pas ».
À
travers, la Monusco, ces associations et ces organisations veulent convaincre la
communauté internationale.
Cette
dernière croit toujours à l’efficacité de pourparlers. Une solution qui ne convient
plus à la Société Civile du Nord-Kivu : « il s’observe que le gouvernement est résolu
d’en finir avec ces groupes armés. Il s’observe que certaines opinions internationales
cherchent à encourager des pourparlers avec des forces négatives. Alors que tout le
monde sait que le M23 continue à piller, à tuer », précise Maître Omar Kavota.
Forte de 17.000 hommes et chargée de la protection des civils, la Monusco
dispose d’un budget d’environ un milliard de dollars (environ un milliard trois cent
mille euros). Elle avait été très critiquée lorsque le M23 a occupé Goma. Depuis deux
semaines, les violents combats entre l’armée et le M23, qui avaient repris le 14 juillet,
ont cessé.
Maître Omar Kavota, vice-président et porte-parole de la Société
Civile du Nord-Kivu, interrogé par Audrey Radondy
(avec agences)
(Photo
Reuters : une petite fille réfugiée du camp de Mugunga III à cause des violences dans
le Kivu )