L’Archevêque de Nagasaki : « les armes nucléaires, des instruments de meurtre »
Depuis 1981, tous les ans entre le 6 et le 15 août, les chrétiens japonais sont invités
à réfléchir à leur engagement pour protéger la vie et la Création, pour promouvoir
la paix. Cela se traduit par « Dix jours pour la Paix » à la mémoire des victimes
des bombes atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki. Cette initiative, promue par la commission
épiscopale japonaise pour les affaires sociales, est née après la visite de Jean-Paul
II à Hiroshima en février 1981. Le pape avait alors lancé un appel pour la paix
dans le monde. C'est pour répondre à cet appel que les évêques japonais organisent
dans tous les diocèses des initiatives, pour encourager les fidèles non seulement
à prier pour les victimes des bombes, mais aussi pour éduquer à la paix.
Appel
à un reveil des consciences
Comme les années précédentes, un haut représentant
du Saint-Siège participe aux cérémonies de commémorations. Il s’agit du cardinal Peter
Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix. L’Archevêque de Nagasaki,
Monseigneur Joseph Mitsuaki Takami, nous explique l’importance de cette présence
et s’attarde sur le sens de ces « Dix jours pour la Paix ». Il rappelle notamment
que « les armements nucléaires sont des instruments de meurtres » et exhorte les leaders
à « se réveiller, à réaliser les dangers de ces armes ». Des propos recueillis par
Hélène Destombes
En juin
dernier, la Conférence des évêques japonais avait publié un message sur l’initiative
« Dix jours pour la paix » axé sur le 50e anniversaire de l'encyclique de Jean XXIII
« Pacem in Terris ». Ce message signé par Mgr Peter Takeo Okada, archevêque de Tokyo,
rappelle notamment que : « cette encyclique offre des enseignements sur les droits
et devoirs de l'homme, sur l'autorité de l'Etat et du bien commun, ainsi que sur les
questions d'intérêt international comme la vérité, la justice, la solidarité, la question
des réfugiés, le désarmement et le développement économique ».
(Photo :
cérémonie à la mémoire des victimes des bombes, à Hiroshima)