Côte d'Ivoire: près de 3.000 fonctionnaires "fictifs". Près de 3.000 emplois
"fictifs" ont été découverts dans l'administration publique de Côte d'Ivoire à l'occasion
d'un recensement, a déclaré lundi le ministre ivoirien de la Fonction publique, Gnamien
Konan. Lors d'une opération lancée en 2011 pour contrôler les ressources humaines
de l'Etat, "2.818 fonctionnaires fictifs ont été sortis de l'effectif de l'État, ce
qui a permis une économie annuelle de 9,3 milliards de francs CFA" (14 millions d'euros),
a affirmé M. Konan. Une deuxième opération dite "d'identification et de notation"
en cours a permis de déceler 7.000 autres personnes en "situation irrégulière" qui
devront "justifier de leur présence dans un service". "Aujourd'hui nous savons
le nombre de fonctionnaires travaillant dans le bled le plus reculé de Côte d'Ivoire,
ce qui n'était pas le cas auparavant", s'est-il réjoui. "Notre objectif est de
doter la Côte d'Ivoire d'une administration efficace et non d'une fonction publique
sociale où on recrute des gens payés à ne rien faire", a-t-il conclu. L'administration
ivoirienne compte actuellement 151.000 fonctionnaires identifiés, selon les chiffres
officiels. Afrique du Sud: Lancement de la commission d'enquête sur un méga-contrat
public d'armement, à l'origine d'un scandale de corruption qui implique plusieurs
groupes européens. Ghana: Décision attendue sur l'extradition vers la Côte
d'Ivoire de Justin Kone Katinan, allié clé de l'ex-président Laurent Gbagbo, qui est
accusé dans son pays de crimes économiques. Tunisie: Le gouvernement tunisien dirigé
par les islamistes d'Ennahda appelle les militants jihadistes à se rendre, tout en
multipliant les opérations policières, en pleine crise politique causée par des attaques
de cette mouvance. Burundi: le chef historique des ex-rebelles des FNL refait
surface Agathon Rwasa, chef historique du principal mouvement d'opposition burundais,
les ex-rebelles des Forces nationales de libération (FNL), fera sa première "réapparition
publique" mardi après trois ans de maquis, en vue de préparer l'élection présidentielle
de 2015. Ex-rebelle converti à la politique, Agathon Rwasa était retourné dans
la clandestinité à la suite du boycott, par l'opposition burundaise, des élections
générales de 2010. Le dirigeant historique des FNL était depuis constamment qualifié
de menace par le pouvoir burundais. M. Rwasa se trouve à Bujumbura depuis quelques
jours et fera "sa réapparition publique" mardi à 10h00 (08h00 GMT), devant ses militants
et de nombreux invités dont des représentants de la communauté internationale, a précisé
son porte-parole, Alain Magera. L'information a été confirmée par des sources diplomatiques. Zimbabwe:
l'opposition piégée après sa déroute électorale Morgan Tsvangirai, après avoir
suscité l'espoir démocratique face au président zimbabwéen Robert Mugabe, a été sévèrement
battu à la présidentielle du 31 juillet, et se voit maintenant reproché d'avoir mené
son camp dans une impasse en acceptant de participer à des élections sans gage suffisant
sur la crédibilité du scrutin. Depuis l'annonce des résultats samedi donnant la
victoire à M. Mugabe avec 61% à la présidentielle et les deux tiers de l'Assemblée,
la même question tactique revenait, notamment dans la presse sud-africaine, très attentive
à la situation: pourquoi le président du MDC n'a-t-il pas boycotté des élections ? M.
Tsvangirai a aussi défendu son choix de devenir le Premier ministre d'un gouvernement
d'union nationale formé en 2009, mais dont le bilan en termes de réformes démocratiques
reste mince, mis à part l'adoption d'une nouvelle Constitution que la Zanu-PF, le
parti de M. Mugabe, est en position de remodifier. Il a affirmé "avoir sauvé le
pays" alors que certains commentateurs lui reprochent aujourd'hui d'avoir fossoyé
une alternance démocratique en marche, soulignant le désarroi de l'opposition.Dans
un câble diplomatique prémonitoire, éventé sur le site WikiLeaks, l'ambassadeur des
Etats-Unis à Harare, Christopher W. Dell, avait décrit dès 2007 comment le piège risquait
de se refermer sur le Zimbabwe si M. Mugabe parvenait à se maintenir grâce à une cohabitation. AFP/RV