2013-08-05 15:24:38

L'Afrique en bref, lundi 05 août 2013


Côte d'Ivoire: près de 3.000 fonctionnaires "fictifs".
Près de 3.000 emplois "fictifs" ont été découverts dans l'administration publique de Côte d'Ivoire à l'occasion d'un recensement, a déclaré lundi le ministre ivoirien de la Fonction publique, Gnamien Konan.
Lors d'une opération lancée en 2011 pour contrôler les ressources humaines de l'Etat, "2.818 fonctionnaires fictifs ont été sortis de l'effectif de l'État, ce qui a permis une économie annuelle de 9,3 milliards de francs CFA" (14 millions d'euros), a affirmé M. Konan.
Une deuxième opération dite "d'identification et de notation" en cours a permis de déceler 7.000 autres personnes en "situation irrégulière" qui devront "justifier de leur présence dans un service".
"Aujourd'hui nous savons le nombre de fonctionnaires travaillant dans le bled le plus reculé de Côte d'Ivoire, ce qui n'était pas le cas auparavant", s'est-il réjoui.
"Notre objectif est de doter la Côte d'Ivoire d'une administration efficace et non d'une fonction publique sociale où on recrute des gens payés à ne rien faire", a-t-il conclu.
L'administration ivoirienne compte actuellement 151.000 fonctionnaires identifiés, selon les chiffres officiels.
Afrique du Sud: Lancement de la commission d'enquête sur un méga-contrat public d'armement, à l'origine d'un scandale de corruption qui implique plusieurs groupes européens.
Ghana: Décision attendue sur l'extradition vers la Côte d'Ivoire de Justin Kone Katinan, allié clé de l'ex-président Laurent Gbagbo, qui est accusé dans son pays de crimes économiques.
Tunisie: Le gouvernement tunisien dirigé par les islamistes d'Ennahda appelle les militants jihadistes à se rendre, tout en multipliant les opérations policières, en pleine crise politique causée par des attaques de cette mouvance.
Burundi: le chef historique des ex-rebelles des FNL refait surface
Agathon Rwasa, chef historique du principal mouvement d'opposition burundais, les ex-rebelles des Forces nationales de libération (FNL), fera sa première "réapparition publique" mardi après trois ans de maquis, en vue de préparer l'élection présidentielle de 2015.
Ex-rebelle converti à la politique, Agathon Rwasa était retourné dans la clandestinité à la suite du boycott, par l'opposition burundaise, des élections générales de 2010. Le dirigeant historique des FNL était depuis constamment qualifié de menace par le pouvoir burundais.
M. Rwasa se trouve à Bujumbura depuis quelques jours et fera "sa réapparition publique" mardi à 10h00 (08h00 GMT), devant ses militants et de nombreux invités dont des représentants de la communauté internationale, a précisé son porte-parole, Alain Magera.
L'information a été confirmée par des sources diplomatiques.
Zimbabwe: l'opposition piégée après sa déroute électorale
Morgan Tsvangirai, après avoir suscité l'espoir démocratique face au président zimbabwéen Robert Mugabe, a été sévèrement battu à la présidentielle du 31 juillet, et se voit maintenant reproché d'avoir mené son camp dans une impasse en acceptant de participer à des élections sans gage suffisant sur la crédibilité du scrutin.
Depuis l'annonce des résultats samedi donnant la victoire à M. Mugabe avec 61% à la présidentielle et les deux tiers de l'Assemblée, la même question tactique revenait, notamment dans la presse sud-africaine, très attentive à la situation: pourquoi le président du MDC n'a-t-il pas boycotté des élections ?
M. Tsvangirai a aussi défendu son choix de devenir le Premier ministre d'un gouvernement d'union nationale formé en 2009, mais dont le bilan en termes de réformes démocratiques reste mince, mis à part l'adoption d'une nouvelle Constitution que la Zanu-PF, le parti de M. Mugabe, est en position de remodifier.
Il a affirmé "avoir sauvé le pays" alors que certains commentateurs lui reprochent aujourd'hui d'avoir fossoyé une alternance démocratique en marche, soulignant le désarroi de l'opposition.Dans un câble diplomatique prémonitoire, éventé sur le site WikiLeaks, l'ambassadeur des Etats-Unis à Harare, Christopher W. Dell, avait décrit dès 2007 comment le piège risquait de se refermer sur le Zimbabwe si M. Mugabe parvenait à se maintenir grâce à une cohabitation.
AFP/RV







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