2013-08-02 19:57:17

L'Afrique en bref, vendredi 02 août 2013


Madagascar: une présidentielle encore possible cette année.
La tenue d'une élection présidentielle à Madagascar, reportée déjà deux fois sine die, est encore possible cette année 2013 a estimé vendredi le chef des médiateurs de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), l'ancien président mozambicain Joachim Chissano.
"La CENIT (Commission électorale nationale) va bientôt fixer les dates", a indiqué le médiateur de la SADC. "Les dates qu'ils (la CENIT et les Nations Unies) vont fixer visent à tenir les élections, c'est-à-dire, le deuxième tour d'ici à la fin du mois de novembre".
Au-delà de cette date, aucun scrutin ne peut raisonnablement se tenir en raison de la saison des pluies.
M. Chissano a affirmé que l'actuel homme fort de la Grande Ile, Andry Rajoelina, président non élu depuis le renversement de Marc Ravalomanana, l'avait assuré de "sa détermination à tout faire pour assurer que les élections se tiennent cette année, et si possible vers la fin du mois de novembre".
Le processus électoral à Madagascar est au point mort depuis le mois de mai et la décision de la Cour électorale spéciale (CES) de valider des dossiers de candidature rivale non conformes au code électoral et créant les conditions d'une confrontation électorale tout sauf apaisée.
Un premier pas pour débloquer la situation a été franchi jeudi avec la promulgation express par M. Rajoelina d'une loi donnant à la CES une nouvelle composition élargie à des juristes et universitaires, préalable à une possible rectification de la liste de candidats.
Cette refonte de la CES fait partie des conditions posées par la communauté internationale, incarnée dans le Groupe de contact GIC-Madagascar, et bailleur de fonds indispensable pour organiser le scrutin, pour continuer d'assister le pays dans sa sortie de crise.
RDC: un convoi de la Mission de l'ONU caillassé par des manifestants.
Un convoi de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco) a été caillassé à Goma, dans l'Est du pays, par des habitants en colère contre le tracé de la zone de sécurité qui doit être protégé par la Monusco et sa brigade d'intervention au mandat offensif.
Dans la matinée, dans le quartier Birere, près de l'aéroport, un convoi de la Monusco a été caillassé par des habitants et la police est intervenue pour les disperser à coups de gaz lacrymogène, selon Me Jean-Mobert N'senga, du mouvement Lutte pour le Changement. Depuis, les magasins et boutiques de la zone ont été fermés, a-t-il précisé.
Plusieurs autres petites manifestations ont été organisées dans la capitale de la province riche et instable du Nord-Kivu. Mardi, la Monusco avait donné 48h aux individus et groupes armés pour se rendre ou risquer un désarmement de force. A l'expiration de l'ultimatum, l'ONU a annoncé avoir établi une zone de sécurité pour la région de Goma-Sake, qui compte un million d'habitants, dont des dizaines de milliers de déplacés.
Les manifestants regrettent que la zone de sécurité n'englobe pas les régions sous contrôle du Mouvement du 23 mars (M23), le principal groupe armé du Nord-Kivu, qui a occupé Goma fin novembre. Pendant la reprise des combats entre l'armée et le M23, le 14 juillet, des obus de la rébellion ont touché Goma - ce que la Monusco veut prévenir.
En raison des manifestations de vendredi, le personnel de l'ONU a été prié de ne pas sortir de son lieu de travail. "On nous a demandé de geler les mouvements de véhicule", qui sont siglés UN et peuvent être pris pour cible, a indiqué à l'AFP une source onusienne sous couvert d'anonymat.
Guinée: un ancien chef de la garde présidentielle inculpé de "tortures" commises en 2010 et écroué.
Un ancien chef de la garde présidentielle de Guinée, le commandant Aboubabacar Sidiki Camara, a été inculpé par la justice guinéenne "d'actes de tortures" commis en 2010 et écroué, a-t-on appris vendredi auprès d'organisations de droits de l'homme.
Le commandant Aboubacar Sidiki Camara, dit "De Gaulle", a été "formellement inculpé et placé sous mandat de dépôt" mercredi pour des "actes de tortures" commis en 2010 à Conakry.
Le commandant Camara était le chef de la garde présidentielle sous le général Sékouba Konaté qui, après la mise à l'écart du chef putschiste Moussa Dadis Camara grièvement blessé fin 2009, avait dirigé le régime de transition vers la démocratie jusqu'à l'élection présidentielle remportée fin 2010 par Alpha Condé.
"Cette nouvelle inculpation démontre que l'instruction avance et que la tenue d'un procès n'est plus une hypothèse pour les victimes", a indiqué Me Martin Pradel de la FIDH.
Mali: I.B. Keïta en tête, 2e tour contre Cissé.
Ibrahim Boubacar Keïta, 68 ans, est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle au Mali avec 39,2% des voix face à Soumaïla Cissé (19,4%), 63 ans, et les deux hommes s'affronteront lors d'un second tour prévu le 11 août, a annoncé vendredi le ministre malien de l'Intérieur.
Le candidat du plus grand parti malien, l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), Dramane Dembélé, arrive en troisième position avec près de 9,6% au scrutin du 28 juillet, selon le ministre de l'Administration territoriale (Intérieur), le colonel Moussa Sinko Coulibaly.
Le quatrième, Modibo Sidibé, un ancien Premier ministre comme Ibrahim Boubacar Keïta, obtient près de 4,9%.
Les 23 autres candidats au premier tour se partagent les voix restantes.
Sur 6.829.696 inscrits, le nombre de votants a été de 3.520.242 (dont 403.532 bulletins nuls), soit un taux de participation de 51,5%, un taux exceptionnel pour le Mali où la participation à ce type de scrutin n'avait jamais dépassé 38%.
Des "tendances" portant sur un tiers des bulletins, données mardi par le colonel Moussa Sinko Coulibaly, faisaient état d'une "large avance" d'Ibrahim Boubacar Keïta face à son principal rival Soumaïla Cissé.
AFP/RV







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