Madagascar: une présidentielle encore possible cette année. La tenue d'une
élection présidentielle à Madagascar, reportée déjà deux fois sine die, est encore
possible cette année 2013 a estimé vendredi le chef des médiateurs de la Communauté
de développement d'Afrique australe (SADC), l'ancien président mozambicain Joachim
Chissano. "La CENIT (Commission électorale nationale) va bientôt fixer les dates",
a indiqué le médiateur de la SADC. "Les dates qu'ils (la CENIT et les Nations Unies)
vont fixer visent à tenir les élections, c'est-à-dire, le deuxième tour d'ici à la
fin du mois de novembre". Au-delà de cette date, aucun scrutin ne peut raisonnablement
se tenir en raison de la saison des pluies. M. Chissano a affirmé que l'actuel
homme fort de la Grande Ile, Andry Rajoelina, président non élu depuis le renversement
de Marc Ravalomanana, l'avait assuré de "sa détermination à tout faire pour assurer
que les élections se tiennent cette année, et si possible vers la fin du mois de novembre". Le
processus électoral à Madagascar est au point mort depuis le mois de mai et la décision
de la Cour électorale spéciale (CES) de valider des dossiers de candidature rivale
non conformes au code électoral et créant les conditions d'une confrontation électorale
tout sauf apaisée. Un premier pas pour débloquer la situation a été franchi jeudi
avec la promulgation express par M. Rajoelina d'une loi donnant à la CES une nouvelle
composition élargie à des juristes et universitaires, préalable à une possible rectification
de la liste de candidats. Cette refonte de la CES fait partie des conditions posées
par la communauté internationale, incarnée dans le Groupe de contact GIC-Madagascar,
et bailleur de fonds indispensable pour organiser le scrutin, pour continuer d'assister
le pays dans sa sortie de crise. RDC: un convoi de la Mission de l'ONU caillassé
par des manifestants. Un convoi de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de
la République démocratique du Congo (Monusco) a été caillassé à Goma, dans l'Est du
pays, par des habitants en colère contre le tracé de la zone de sécurité qui doit
être protégé par la Monusco et sa brigade d'intervention au mandat offensif. Dans
la matinée, dans le quartier Birere, près de l'aéroport, un convoi de la Monusco a
été caillassé par des habitants et la police est intervenue pour les disperser à coups
de gaz lacrymogène, selon Me Jean-Mobert N'senga, du mouvement Lutte pour le Changement.
Depuis, les magasins et boutiques de la zone ont été fermés, a-t-il précisé. Plusieurs
autres petites manifestations ont été organisées dans la capitale de la province riche
et instable du Nord-Kivu. Mardi, la Monusco avait donné 48h aux individus et groupes
armés pour se rendre ou risquer un désarmement de force. A l'expiration de l'ultimatum,
l'ONU a annoncé avoir établi une zone de sécurité pour la région de Goma-Sake, qui
compte un million d'habitants, dont des dizaines de milliers de déplacés. Les manifestants
regrettent que la zone de sécurité n'englobe pas les régions sous contrôle du Mouvement
du 23 mars (M23), le principal groupe armé du Nord-Kivu, qui a occupé Goma fin novembre.
Pendant la reprise des combats entre l'armée et le M23, le 14 juillet, des obus de
la rébellion ont touché Goma - ce que la Monusco veut prévenir. En raison des manifestations
de vendredi, le personnel de l'ONU a été prié de ne pas sortir de son lieu de travail.
"On nous a demandé de geler les mouvements de véhicule", qui sont siglés UN et peuvent
être pris pour cible, a indiqué à l'AFP une source onusienne sous couvert d'anonymat. Guinée:
un ancien chef de la garde présidentielle inculpé de "tortures" commises en 2010 et
écroué. Un ancien chef de la garde présidentielle de Guinée, le commandant Aboubabacar
Sidiki Camara, a été inculpé par la justice guinéenne "d'actes de tortures" commis
en 2010 et écroué, a-t-on appris vendredi auprès d'organisations de droits de l'homme. Le
commandant Aboubacar Sidiki Camara, dit "De Gaulle", a été "formellement inculpé et
placé sous mandat de dépôt" mercredi pour des "actes de tortures" commis en 2010 à
Conakry. Le commandant Camara était le chef de la garde présidentielle sous le
général Sékouba Konaté qui, après la mise à l'écart du chef putschiste Moussa Dadis
Camara grièvement blessé fin 2009, avait dirigé le régime de transition vers la démocratie
jusqu'à l'élection présidentielle remportée fin 2010 par Alpha Condé. "Cette nouvelle
inculpation démontre que l'instruction avance et que la tenue d'un procès n'est plus
une hypothèse pour les victimes", a indiqué Me Martin Pradel de la FIDH. Mali:
I.B. Keïta en tête, 2e tour contre Cissé. Ibrahim Boubacar Keïta, 68 ans, est arrivé
en tête du premier tour de la présidentielle au Mali avec 39,2% des voix face à Soumaïla
Cissé (19,4%), 63 ans, et les deux hommes s'affronteront lors d'un second tour prévu
le 11 août, a annoncé vendredi le ministre malien de l'Intérieur. Le candidat du
plus grand parti malien, l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), Dramane Dembélé,
arrive en troisième position avec près de 9,6% au scrutin du 28 juillet, selon le
ministre de l'Administration territoriale (Intérieur), le colonel Moussa Sinko Coulibaly. Le
quatrième, Modibo Sidibé, un ancien Premier ministre comme Ibrahim Boubacar Keïta,
obtient près de 4,9%. Les 23 autres candidats au premier tour se partagent les
voix restantes. Sur 6.829.696 inscrits, le nombre de votants a été de 3.520.242
(dont 403.532 bulletins nuls), soit un taux de participation de 51,5%, un taux exceptionnel
pour le Mali où la participation à ce type de scrutin n'avait jamais dépassé 38%. Des
"tendances" portant sur un tiers des bulletins, données mardi par le colonel Moussa
Sinko Coulibaly, faisaient état d'une "large avance" d'Ibrahim Boubacar Keïta face
à son principal rival Soumaïla Cissé. AFP/RV