2013-07-29 19:18:51

Cameroun : l'archevêque de Yaoundé démissionne


Après Benoît XVI, le pape François remet de l’ordre dans l’Eglise. Il a accepté lundi 29 juillet, la démission au Cameroun de l’archevêque de Yaoundé, Mgr Simon-Victor Tonyé Bakot. Il a nommé pour cet archidiocèse un Administrateur Apostolique sede vacante et ad nutum Sanctae Sedis. Il s’agit de Mgr Jean Mbarga.

Le journal Jeune Afrique rapporte dans son édition du 29 juillet que « Monseigneur Tonye Bakot était contesté par une partie du clergé et, partant, des fidèles qui lui reprochaient sa gestion du patrimoine foncier de la province épiscopale. L’archevêché est riche d’un patrimoine immobilier - le plus important après l’État -, d’un réseau d’écoles, de collèges et lycées, d’imprimeries, de librairies, d’une trentaine de dispensaires… Il est en revanche malade de ses investissements, dont le plus onéreux - la basilique de Mvolyé -, a occasionné une demi-dizaine de milliards de FCFA de dettes.

Accusations et rumeurs sur des questions foncières

Mgr Tonyé a été par ailleurs accusé par les populations autochtones d’activités affairistes incompatibles avec la foi, et plus précisément d’avoir bradé le patrimoine foncier légué par leurs ancêtres. « Il n’y a pas très longtemps, rapporte Africapresse.com, ce sont les autochtones Emveng de Mvolyé qui l’accusaitent, à tort ou à raison, de brader le patrimoine foncier légué par leurs ancêtres, au point même de leur faire payer les frais pour enterrer leurs morts dans le cimetière de Mvolyé ».

Le journal poursuivait sur une autre affaire foncière « qui a fait la Une de certains médias » et dans laquelle le prélat aurait eu un rôle. « L’Archevêque métropolitain de Yaoundé aurait spolié un Député de la nation dans l’acquisition d’une parcelle de terrain à proximité du collège de la Retraite, une affaire qui aurait permis au prélat d’engranger la bagatelle de 400 millions de FCFA».

Statistiques ethniques

Enfin, ces derniers temps, l’ancien archevêque n’a cessé de défrayer la chronique. Selon plusieurs articles de presse, il aurait entre autres fait main basse sur une Société immobilière.
Outre les questions foncières, l’ancien archeveque avait également soulevé « un scandale » rapporte Jeune Afrique « après la révélation d’une lettre adressée, en juin 2012, au Père Martin Brida, doyen de la faculté des sciences sociales et de gestion de l’Université catholique d’Afrique centrale dans laquelle il se livrait à des statistiques ethniques ».

Photo : des Camerounais regardent la presse à Yaoundé







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