2013-07-28 03:19:38

Un cadre exceptionnel pour un des grands temps forts spirituels des JMJ


Une longue bande de 4 km de sable fin coincée entre l’Océan Atlantique et l’avenue du front de mer bordée d’hôtel. C’est la mythique plage de Copacabana sur laquelle dès la tombée de la nuit une foule compacte de jeunes étaient prêts pour retrouver le Pape qu’ils avaient accueilli ici même jeudi dernier. Scènes identiques de bandières et de drapeaux des pays du monde entier au vent, de chants et de prières dans les langues des cinq continents. Les groupes d’argentins et de brésiliens, d’autrichiens et d’irakiens, de canadiens et de français ont continuer d’affluer jusqu’au dernier moment pour rejoindre ceux qui les avaient précédé sur la plage parsemée de duvets et sur laquelle étaient déjà érigées des tentes. Une nuit de veille et de prières les attendaient au rythme du bruit des vagues de l’océan. Ils ont avant cela accueilli le Pape avec l’enthousiasme et la joie qui caractérise chacune de ses apparitions, confirmant le lien spécial qui s’est déjà instauré entre le Pape et la jeunesse. Il s’est adressé à elle dans un discours simple et direct, dialoguant avec elle, l’interpellant et étant régulièrement interrompu par des applaudissements.
Le Pape appelle les jeunes à construire l’Eglise pour construire un monde meilleur
Le Pape François a appelé la jeunesse à donner sa contribution à la vie de l’Église, à se mettre à son service en l’aimant et en travaillant, pour qu’en elle reflète toujours davantage le Visage du Christ. Si les jeunes ont besoin de l’Eglise en cette période de crise profonde, rappelle François, l’Eglise à surtout besoin des jeunes. Elle appelle chaque jeune à être missionnaire. Comment ? François a utilisé une triple image, du champ lieu dans lequel on sème, celle du champ comme lieu d’entraînement, et celle du champ comme chantier.

Le champ lieu dans lequel on sème
La première fait évidemment référence à la parabole de Jésus qui parle d’un semeur parti jeter les semences dans son champ. Celui de la foi est « le cœur de chacun de vous, c’est votre vie, a déclaré le Pape, c’est dans votre vie que Jésus demande d’entrer avec sa Parole, avec sa présence. S’il vous plaît, laissez le Christ et sa Parole entrer dans votre vie, germer et grandir ! » Et cela malgré les attraits superficiels qui détournent et étourdissent, malgré l’inconstance qui peuvent être des obstacles pour la jeunesse. François a délivré un message de confiance à ceux qui l’écoutaient.
«
Je suis certain que la semence tombe dans la bonne terre, que vous voulez être un bon terrain, non pas des chrétiens part-time, « empesés », de façade, mais des chrétiens authentiques. Je suis certain que vous ne voulez pas vivre dans l’illusion d’une liberté qui se laisse entraîner par les modes et les convenances du moment. Je sais que vous visez haut, vous voulez faire des choix définitifs qui donnent plein sens à la vie. Jésus est capable de vous offrir cela. Il est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6). »

Le champ comme lieu d’entraînement.
Grand amateur de football, le Pape a utilisé la métaphore du sport pour toucher les jeunes. « Jésus nous demande de le suivre toute la vie, il nous demande d’être ses disciples, de jouer dans son équipe » leur a-t-il dit. Comme un joueur qui doit s’entrainer lorsqu’il fait partie d’une équipe de football, le jeune chrétien doit s’entrainer spirituellement pour mener une vie de disciple du Seigneur.
«
Jésus demande de nous entraîner pour « être en forme », pour affronter sans peur toutes les situations de la vie, en témoignant de notre foi. Comment ? Par le dialogue avec lui : la prière, qui est le colloque quotidien avec Dieu qui toujours nous écoute. Par les sacrements, qui font grandir en nous sa présence et nous configurent au Christ. Par l’amour fraternel, par l’écoute, la compréhension, le pardon, l’accueil, l’aide de l’autre, de toute personne, sans exclure, sans mettre en marge. Chers jeunes, soyez de vrais athlètes du Christ »

Le champ comme chantier
Alors que la solitude frappe de nombreux jeunes le Pape a insisté sur l’amour fraternel qui unit les chrétiens. L’Eglise est une famille dans laquelle le fidèle ne sent jamais seul en parcourant avec ses frères et sœurs le même chemin. Mais il faut la construire sans relâche a-t-il demandé à l’assistance
«
L’Église de Jésus nous sommes, nous, les pierres vivantes, et Jésus nous demande de construire son Église ; et non pas comme une petite chapelle qui ne peut contenir qu’un petit groupe de personnes. Il nous demande que son Église vivante soit grande au point de pouvoir accueillir l’humanité entière, qu’elle soit la maison de tous ! Il dit à toi, à moi, à chacun : « allez, et de tous les peuples faites des disciples »
Un monde meilleur est possible a lancé le Pape à la jeunesse. A elle de construire une civilisation plus juste et fraternelle. Demeure cependant la question : par où commencer ? Quels critères pour la construction d’une société plus juste ? Quand on demandait à Mère Theresa de Calcutta qu’est-ce qui devait changer dans l’Église, elle répondait : toi et moi !

Les jeunes ont pu alors se concentrer à un temps d’adoration eucharistique dans la nuit brésilienne. Ce dimanche, ils assisteront à la messe célébrée par le Pape sur les lieux même de la veillée des JMJ : la plage de Copacabana. Le maire de Rio, Eduardo Paes, a estimé que près de trois millions de personnes devraient participer à la messe de clôture des Journées mondiales de la jeunesse.« Je m'attends à ce que l'on batte le record d'affluence de l'histoire de la plage de Copacabana. Je pense qu'il y aura entre 2,5 et 3 millions de personnes », a déclaré le maire.








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