2013-07-26 10:37:55

François visite la « périphérie » de Rio de Janeiro


C’est une visite particulière et pleine de sens que le Pape a fait ce jeudi 25 juillet dans la communauté de Varginha de la favela de Manghinhos, après avoir réceptionné dans la matinée du même jeudi les clés de la ville de Rio de Janeiro. A cette occasion, François a aussi béni les drapeaux officiels des Jeux olympiques et paraolympiques qui se dérouleront au Brésil en 2016, en présence de plusieurs athlètes et sportifs.
C’est donc après cette cérémonie que le Pape a rejoint la favela de Manghinhos pour rencontrer spécialement la communauté de Varginha.
Après un bref moment de prière à la petite église de la communauté où il a béni le nouvel autel, François s’est rendu à pieds au terrain de football où s’était rassemblée la communauté. Mais avant d’attendre ce terrain sportif, le Pape s’est arrêté dans une famille pour une visite de courtoisie.
S’adressant à l’assemblée réunie au terrain sportif, François a regretté ne pas être en mesure de visiter tous les quartiers du Brésil où il aurait frappé à chaque porte, demander un verre d’eau fraiche, prendre un « cafezinho », parler comme à des amis de la maison, écouter le cœur de chacun, de parents, des enfants, des grands-parents.
Après avoir apprécié l’accueil que la communauté lui a réservé, le Pape a vanté le peuple brésilien pour une précieuse leçon de solidarité qu’il peut offrir au monde.
Et puis, François a lancé cet appel pathétique : « à celui qui possède plus de ressources, aux autorités publiques et à tous les hommes de bonne volonté engagés pour la justice sociale : ne vous lassez pas de travailler pour un monde plus juste et plus solidaire ! Personne ne peut rester insensible aux inégalités qu’il y a encore dans le monde ! Que chacun, selon ses possibilités et ses responsabilités, sache offrir sa contribution pour mettre fin à beaucoup d’injustices sociales ».
Et le Pape d’ajouter : « Aucun effort de “pacification” ne sera durable, il n’y aura ni harmonie, ni bonheur pour une société qui ignore, qui met en marge et abandonne dans la périphérie une partie d’elle-même. Une telle société s’appauvrit ainsi simplement et perd même quelque chose d’essentiel pour elle-même. Rappelons-nous-le toujours : c’est seulement quand nous sommes capables de partager que nous nous enrichissons vraiment ; tout ce qui se partage se multiplie ! »
Comme dans son habitude, François a rassuré les membres de la communauté de Varginha de la proximité de l’Eglise, « avocate de la justice et défenseur des pauvres contre les inégalités sociales et économiques intolérables qui crient vers le ciel ».
Pour le Pape : Il n’y a ni de véritable promotion du bien commun, ni de véritable développement de l’homme quand on ignore les piliers fondamentaux qui soutiennent une Nation, ses biens immatériels : la vie, qui est don de Dieu, valeur à préserver et à promouvoir toujours ; la famille, fondement de la vie ensemble et remède contre l’effritement social ; l’éducation intégrale, qui ne se réduit pas à une simple transmission d’informations dans le but de produire du profit ; la santé, qui doit chercher le bien-être intégral de la personne, aussi dans sa dimension spirituelle, essentielle pour l’équilibre humain et pour une saine vie en commun ; la sécurité, dans la conviction que la violence peut être vaincue seulement à partir du changement du cœur humain.
Enfin, une dernière chose que François a voulu dire aux membres de la communauté de Varginha de la favela de Manghinhos : Ici, comme dans tout le Brésil, il y a beaucoup de jeunes. Vous, chers jeunes, vous êtes particulièrement sensibles aux injustices, mais souvent vous êtes déçus par des faits qui parlent de corruption, de personnes qui, au lieu de chercher le bien commun, cherchent leur propre intérêt. À vous aussi et à tous, je répète : ne vous découragez jamais, ne perdez pas confiance, ne laissez pas s’éteindre l’espérance. La réalité peut changer, l’homme peut changer. Cherchez, vous les premiers, à apporter le bien, à ne pas vous habituer au mal, mais à le vaincre.







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