Coup d'envoi des 28e Journées mondiales de la Jeunesse
Les JMJ sont officiellement lancées et retrouvent le continent sud-américain après
26 ans. En 1987 la première édition internationale des Journées Mondiales de la jeunesse
s’étaient tenues en Argentine à Buenos Aires, la ville de l’actuel Pape. Sur la plage
de Copacabana, la messe d’ouverture a été célébrée par Monseigneur Orani João Tempesta.
Une célébration festive dont les chants ont retenti dans la nuit brésilienne. L’archevêque
de Rio de Janeiro a évoqué les jeunes “persécutés, marginalisés, dépendants“, ceux
victimes d’injustice, mais aussi le décès dans un accident de bus en Guyane française,
une semaine plus tôt, d’une jeune Parisienne devant participer aux JMJ.
Suivre
le Christ en disciple
Un podium installé sur la mythique plage de Copacabana
a vu défiler toute l’après-midi de mardi des groupes de chanteurs qui ont entretenu
la ferveur des jeunes pèlerins qui n’ont cessé d’affluer jusqu’à la nuit tombée. Une
heure avant le début de la messe, des dizaines d’évêques sont entrés en procession,
avant l’arrivée de la croix des JMJ, portée par des jeunes. Malgré la pluie et le
vent, ils étaient entre 500 et 600 000 à écouter l’homélie du prélat brésilien marquant
le lancement officiel d’un évènement que tous attendaient et préparaient depuis des
mois. Il les a invités à vivre en disciples du Christ pour vivre l’enthousiasme missionnaire
,et à leur tour, aller faire d’autres disciples. Pendant une semaine, leur a-t-il
dit, Rio est le centre de l’Eglise, vivante et jeune. Toutes les routes convergent
vers Rio. C’est ici que les pèlerins puiseront la force et la joie d’être disciple
du Christ et pourront devenir des missionnaires pour toutes les Nations.
La
jeunesse est la réponse à la crise de nos sociétés
C’est un message d’espoir
que Monseigneur Tempesta a délivré à la jeunesse massée sur la plage. Face à lui,
ces dizaines de milliers de jeunes provenant des quatre coins du monde et faisant
flotter au vent les drapeaux géants de leurs nations d’origine. La démonstration de
l’Eglise vivante et universelle transcendant les peuples, les cultures et les langues.
« Le visage des jeunes chrétiens est celui qui unit le témoignage d’une authentique
vie chrétienne avec la dimension sociale de l’Evangile » a déclaré l’archevêque de
Rio. Un écho au premier discours du Pape François aux autorités brésiliennes qui
insistait sur l’importance de valeurs spirituelles et humaines pour surmonter la crise
qui frappe de plein fouet la jeunesse. Il a exhorté les jeunes à « construire des
ponts à la place des murs », pour surmonter « barrières et injustices ». Des mots
d’espoir pour la société dans son ensemble : « Chers jeunes, vous êtes le cadeau
d'espoir pour une société qui attend une solution à sa crise de valeurs. Vous êtes
appelés à former une nouvelle génération qui vit la foi et la transmettra à la prochaine
génération. Nous sommes invités à une expérience de foi et nous en sortirons renouvelés.
Être impliqué dans la communauté, avec enthousiasme, sera l'occasion, vivant avec
nos frères et sœurs, de témoigner qu'un autre monde est possible. Nous avons beaucoup
d'obstacles et d’injustices à surmonter. Nous pouvons construire des ponts plutôt
que des murs et des barrières. Grâce à vous, qui êtes ici, à Rio, le monde a besoin
du témoignage de la solidarité, du partage et de l'amour du Christ Rédempteur. Il
est temps de réveiller la confiance et l'espoir pour qu'ils se transforment en actions
concrètes pour un avenir de lumière. »
« Allez, de toutes les Nations faites
des disciples »
Le thème des JMJ était évidemment au cœur de cette célébration.
Monseigneur Tempesta a insisté sur l’importance de cet évènement qui se trouve au
cœur de l’Année de la Foi. Cette opportunité doit être un temps propice pour la confirmation
des engagements pris devant la communauté chrétienne. Nous sommes appelés à vivre
profondément notre foi en ce moment historique particulier marqué par tant de questions
et un bouleversement sans précédent qui caractérise nos sociétés. Mais toujours avec
l'enthousiasme et la cohérence de ceux qui se laissent guider par l'Esprit Saint.
La boussole dans cette mer agitée est le Christ. Le Christ rédempteur symbole de la
ville de Rio qu’il embrasse de ses bras ouverts comme il accueille les pèlerins qui
y ont afflué en masse.
« Allez par les villes, témoignez de Jésus-Christ,
engagez-vous pour un monde nouveau, contaminez tous de la joie et de la paix du Christ,
soyez des sentinelles du matin, travaillant pour le renouvellement du monde à la lumière
du plan de Dieu ! Nous vivons cet intense moment de pèlerinage que parce que Jésus-Christ
est vivant parmi nous, nous donne son Esprit Saint, et nous sommes appelés à vivre
cette réalité et à la transmettre à d'autres personnes d'une manière qui soit accessible
et compréhensible. Jésus-Christ est toujours présent, surtout pour les jeunes qui
cherchent la vérité, la justice et la paix - et ils ne peuvent la trouver que dans
Jésus-Christ. »
Monseigneur Tempesta a invité les jeunes à suivre le « premier
pèlerin », le pape François. « Il nous indiquera le chemin pendant ces jours-ci »
leur a-t-il lancé. Il le fera sur la plage de Copacabana dès jeudi. Trois des cinq
principales célébrations des JMJ vont en effet s’y dérouler. Elle sera le théâtre
de la fête d’accueil des jeunes, présidée par le pape, sous forme de liturgie de la
Parole, le 25 juillet. Enfin, le lendemain soir, le Pape participera au Chemin de
croix de près d’une heure et quart qui se déroulera près de la plage.
De
notre envoyé spécial à Rio de Janeiro, Olivier Tosseri.
(Photo : La
croix des JMJ placée à côté de l'autel, lors de la messe inaugurale, mardi soir)