Pour l’Union européenne la branche armée du Hezbollah est une organisation terroriste.
Une décision annoncée lundi 23 juillet à l’issue d’une réunion des ministres européens
des affaires étrangères à Bruxelles. C’est donc uniquement la branche armée du mouvement
chiite libanais que les Européens ont décidé d’inscrire sur la liste noire des organisations
terroristes.
L'Iran soutien le Hezbollah
Depuis les réactions
ont été nombreuses. D’abord les Etats-Unis qui ont salué cette décision. Le Hezbollah
a évidemment vivement réagi. Il a qualifié d'"agressive" et d'"injuste" la décision
de l'Union européenne. Le parti chiite a par ailleurs estimé que cette décision allait
attirer "des pertes et des déceptions" aux Européens. L'Iran a lui aussi "dénoncé
vivement la décision (de l'UE) et estimé qu'elle s'inscrit dans le cadre des intérêts
illégitimes du régime sioniste", en référence à Israël, ennemi juré de la République
islamique, a déclaré le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi, cité par
les médias.
La Syrie, un enjeu dans la décision de l'UE ?
Cette
décision de l’UE pourrait également avoir un lien avec le conflit en Syrie. Pourtant
aucune référence à ce qui se passe dans le pays voisin n’a été faite par les ministres
des affaires étrangères européens. L'opposition syrienne s'est d’ailleurs félicitée
de la décision de l'Union européenne appelant à juger les responsables du parti chiite
pour son rôle en Syrie et son soutien au régime de Bachar Al Assad. Quelles conséquences
concrètes pour le parti chiite libanais ? Eléments de réponse avec Paul Delmotte,
professeur de politique internationale à l’IHECS à Bruxelles