2013-07-23 18:21:53

L'Afrique en bref, mardi 23 juillet 2013


- Egypte : L'Egypte était en proie mardi à une nouvelle flambée de violence, qui a fait dix morts en moins de 24 heures dans des affrontements entre partisans et adversaires du président islamiste déchu Mohamed Morsi.
Sur le plan politique l'impasse semblait toujours totale entre les Frères musulmans, le mouvement de M. Morsi, comptant sur la mobilisation de rue pour faire plier les nouvelles autorités transitoires, qui continuent d'aller de l'avant dans la mise en place d'institutions transitoires.
- Cameroun : Un tribunal de Yaoundé a condamné mardi un homme accusé d'homosexualité à deux ans de prison ferme et un mineur poursuivi dans la même affaire à un an de prison avec sursis. Joseph Omgba, détenu depuis bientôt deux ans, a été déclaré "coupable d'outrage sur mineur suivi de rapports sexuels et d'homosexualité" et condamné à deux ans de prison ferme, selon le verdict lu à l'audience. Le mineur, détenu un moment puis remis en liberté, a été déclaré "coupable d'homosexualité" et condamné à un an avec sursis. Un troisième accusé, Séraphon Ntsama, majeur et également détenu depuis bientôt deux ans, a été déclaré "non-coupable au bénéfice du doute" et acquitté.
- RD Congo : Trois hélicoptères de l'armée congolaise ont bombardé mardi matin des positions de la rébellion Mouvement du 23 mars (M23) situées près de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Ces combats interviennent après les affrontements de lundi, qui avaient commencé le matin et s'étaient achevés l'après-midi.
Un rapport de l'ONG de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch affirme que le Rwanda continue de soutenir la rébellion du M23, accusée de graves exactions.
- Nigeria : Une adolescente et un policier ont été tués lundi soir dans l'Etat de Bauchi, dans le nord du Nigeria, lors d'une attaque à main armée menée par des membres présumés de Boko Haram, ont rapporté un responsable de l'armée et des habitants.
Cette première attaque attribuée à Boko Haram depuis le début du Ramadan a eu lieu à Darazo, à 100 km de la capitale de l'Etat, vers 20h30 locales, au moment de la prière du soir.
- Mali : Des groupes armés touareg et noirs en discussion à Bamako avec des représentants du gouvernement malien se sont engagés lundi à permettre la tenue dans de bonnes conditions de l'élection présidentielle de dimanche dans l'ensemble du pays.
- Togo : Au Togo, les candidats aux élections législatives se sont adressés une dernière fois mardi aux électeurs, à deux jours d'un scrutin où l'opposition, divisée, tente de défier le pouvoir en place, dans un pays dirigé par la même famille depuis 46 ans.
- Zimbabwe : La commission électorale du Zimbabwe (ZEC) a assuré mardi être "prête" pour les élections législatives et présidentielle du 31 juillet, balayant les nombreuses craintes de fraudes et le manque de moyens ou de préparation apparu lors du vote anticipé des forces de sécurité.
- Madagascar : Un candidat à l'élection présidentielle malgache, Laza Razafiarison, a été arrêté mardi avec sept autres personnes, au lendemain d'une manifestation pour réclamer la tenue du scrutin reporté deux fois sine die et la fin du régime de transition d'Andry Rajoelina, non élu.
- Soudan : L'Union africaine a annoncé avoir commencé lundi à enquêter sur les plaintes du Soudan et du Soudan du Sud, qui s'accusent mutuellement de soutenir des rebelles armés combattant l'autre partie, ce qui met à mal la sécurité de la région.
L'Union africaine (UA) et une autre institution régionale, l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) en Afrique de l'Est, ont lancé la commission d'enquête dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba.
- Afrique du Sud : L'armée sud-africaine a condamné mardi la réaction d'un syndicat de militaires accusant une jeune recrue d'origine congolaise d'être "une menace pour la sécurité nationale", pour l'identité de l'Afrique du Sud et de voler le travail des jeunes Sud-Africains.
Lundi un syndicat des forces armées SASFU s'était insurgé, dans un communiqué, contre "l'emploi d'étrangers dans l'armée sud-africaine" craignant "l'infiltration d'étrangers à la tête du commandement" et évoquant même la possibilité d'"un coup d'Etat".
La maison du jeune leader populiste sud-africain Julius Malema, située dans sa province natale du Limpopo (Nord), a été vendue aux enchères.
Le fisc sud-africain a forcé M. Malema, exclu du parti au pouvoir, à vendre ses biens pour obtenir le remboursement d'une somme plus de 18 millions de rands (plus de 1,5 million d'euros) intérêts non compris, et Malema a ainsi dû se défaire de sa maison en construction de Sandton, le quartier d'affaires de Johannesburg, de sa plantation agricole et de toute une série de biens adjugés au plus offrant.
Les autorités tchèques ont annoncé mardi à Prague avoir démantelé un réseau international de trafic illégal de cornes de rhinocéros blancs en provenance d'Afrique du Sud et à destination de l'Asie.
Les douaniers ont saisi dans le cadre de cette opération 24 cornes de rhinocéros, d'une valeur estimée à 100 millions de couronnes (3,85 millions d'euros).
- Maroc : Le président sénégalais Macky Sall se rendra jeudi au Maroc pour une visite officielle de trois jours lors de laquelle il s'entretiendra avec le roi Mohammed VI, a annoncé mardi le Palais royal.
L'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH) a dénoncé mardi une "dégradation" de la situation des droits de l'Homme dans le royaume, évoquant notamment le recours à la torture et à des procès politiques.
- Afrique : Environ 500 immigrants africains ont franchi mardi la frontière grillagée qui sépare le Maroc de l'enclave espagnole de Melilla, à la pointe nord de l'Afrique, lors d'un nouvel assaut massif qui a fait onze blessés, ont annoncé les autorités locales.
Des groupes de migrants venus d'Afrique subsaharienne lancent régulièrement des assauts à Melilla, peuplée d'environ 80.000 habitants et qui constitue avec l'autre ville autonome espagnole de Ceuta la seule frontière terrestre entre l'Afrique et l'Europe.Afrique-femmes : Plus de 125 millions de filles et de femmes dans le monde sont excisées et 30 millions de fillettes pourraient connaître le même sort dans les dix prochaines années, selon un rapport de l'UNICEF.
La Somalie, où 98% des femmes entre 15 et 49 ans ont été excisées, est le pays où cette pratique est la plus répandue dans le monde. Viennent ensuite la Guinée avec 96%, Djibouti avec 93%, puis l'Egypte avec 91%.
En revanche, cette pratique est en diminution dans certains pays. Au Kenya et en Tanzanie, "les femmes âgées de 45 à 49 ans sont trois fois plus susceptibles d'avoir été excisées que les filles entre 15 et 19 ans".
Au Ghana, 60% des femmes de 40 ans et plus ont subi une excision, contre 16% pour les adolescentes.
AFP/RV








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