2013-07-23 16:00:43

L'Afrique en bref, lundi 22 juillet 2013


- Egypte : La famille du président égyptien renversé a annoncé lundi des poursuites devant les juridictions nationales et internationales contre le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, l'accusant d'avoir "enlevé" Mohamed Morsi, qui n'est plus apparu depuis sa destitution le 3 juillet.
Plusieurs pays, dont les Etats-Unis et l'Allemagne, ont exigé la libération de M. Morsi, détenu au secret par l'armée depuis sa destitution le 3 juillet à la suite d'une mobilisation massive pour son départ.
Les autorités ont repoussé ces demandes, mais ont affirmé le 10 juillet qu'il était "en lieu sûr" et "traité dignement". M. Morsi a en outre été interrogé le 14 juillet par la justice sur les circonstances de son évasion de prison en 2011 pendant la révolution, selon des sources judiciaires.
M. Morsi a appelé ses partisans à défendre sa "légitimité" avant d'être arrêté avec sa garde rapprochée puis détenu au siège du ministère de la Défense.
Des mandats d'arrêt ont été lancés contre 300 membres des Frères musulmans, dont est issu le président déchu, et, les jours suivants des heurts entre anti-Morsi et forces de l'ordre, et accrochages entre pro et anti-Morsi ont fait de nombreux morts.
Les autorités intérimaires égyptiennes ont avancé dimanche dans leur calendrier de transition en réunissant pour la première fois la commission de révision de la Constitution et le nouveau gouvernement, malgré les protestations des Frères musulmans exigeant le retour du président destitué.
Par ailleurs, trois soldats et un policier ont été tués dans le Sinaï, portant à 19 depuis la déposition par l'armée de M. Morsi le 3 juillet les pertes des forces de l'ordre dans la péninsule, limitrophe d'Israël et de la bande de Gaza, et où sont implantés des groupes armés.
- Afrique du Sud : L'ancien président sud-africain Nelson Mandela, 95 ans, hospitalisé depuis plus d'un mois et demi à Pretoria, reste toujours dans "un état critique" mais fait "des progrès constants", a indiqué lundi la présidence sud-africaine. D'autre part, la querelle au sein de la famille de Nelson Mandela semblait loin d'un apaisement lundi, l'aîné des petit-fils accusant une nouvelle fois ses tantes, cousins et cousines d'avoir menti sur la santé de l'ancien président sud-africain qui, selon lui, "retrouve de plus en plus de forces chaque jour".
De nouvelles violences se sont produites durant le week-end dans le bassin minier Rustenburg, en Afrique du Sud, théâtre l'an dernier à Marikana d'un sanglante grève et où le syndicat national proche du pouvoir (NUM) est en perte de vitesse, a-t-on appris de sources policière et syndicale.
- Tunisie : La Femen tunisienne Amina a comparu lundi devant la justice pour outrage et diffamation de fonctionnaire, après avoir dénoncé des mauvais traitements dans la prison où elle est incarcérée depuis deux mois.
Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 29 juillet.
Amina a été arrêtée le 19 mai pour avoir peint le mot "FEMEN" sur le muret d'un cimetière à Kairouan (centre). Condamnée alors au versement d'une amende pour possession illégale d'aérosol d'autodéfense, elle avait été maintenue en détention le temps que la justice décide d'une éventuelle inculpation pour profanation de sépulture et atteinte aux bonnes moeurs.
- Mali : La distribution de cartes d'électeurs pour le premier tour de la présidentielle du 28 juillet au Mali a commencé lundi dans le calme à Tessalit (nord-est), où des agents électoraux et un élu avaient été brièvement enlevés samedi par des hommes armés, a déclaré lundi à l'AFP l'un des agents enlevés. Dimanche soir, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a reçu à Bamako une délégation du MNLA et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA, composé de notables touareg) pour parler de "paix" et de "réconciliation".
Ces discussions ont eu lieu après des violences qui ont opposé Touareg et Noirs dans la ville de Kidal, dans le nord du Mali, et fait quatre mors.
Le Mali sort d'une période de troubles après un coup d'Etat militaire l'an dernier et l'occupation de toute sa partie nord par des islamistes armés qui en ont été chassés cette année par une intervention dirigée par la France.
Les ministres européens des Affaires étrangères ont appelé lundi les Maliens à "participer activement" à l'élection présidentielle du 28 juillet, malgré les problèmes d'organisation dans le nord et les camps de réfugiés. Ils jugent pour cela "essentiel" que l'accord de paix signé le 18 juin entre le gouvernement et les mouvements touareg "soit mis en œuvre par tous ses signataires, dans toutes ses dispositions et conformément à son calendrier".
- RD Congo : Les combats entre l'armée et les rebelles du Mouvement du 23 mars ont repris lundi près de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, dans l'Est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris auprès des belligérants.
Les forces gouvernementales et le M23 ont repris de violents affrontements le 14 juillet. Depuis jeudi, ils observaient une trêve relative.
Le M23 est essentiellement composé de Tutsi congolais intégrés dans les FARDC à la faveur d'un accord de paix signé en 2009 mais qui se sont mutinés en avril 2012, estimant que cet accord n'avait jamais été pleinement respecté.
- Nigeria : Un ressortissant britannique, enlevé la semaine dernière peu après avoir atterri à l'aéroport international de Lagos, a été libéré, a annoncé lundi un porte-parole du consulat de Grande-Bretagne dans la métropole nigériane.
L'enlèvement a été qualifié de crapuleux. On ignore si une rançon a été versée.
- Togo : Les élections législatives doivent avoir lieu jeudi au Togo, après plusieurs reports, sur fond de contestation de l'opposition et de la société civile, réprimées récemment par les autorités à coups de gaz lacrymogène. Malgré cet accord, certains membres de l'opposition continuent de réclamer un nouveau report de la date des élections, évoquant notamment des problèmes d'organisation.
- Mauritanie : La coordination de l'opposition démocratique (COD), regroupant une dizaine de partis politiques en Mauritanie, "fera tout" pour faire échouer par des moyens pacifiques l'organisation des élections législatives et municipales prévues en septembre ou octobre, a annoncé un de ses dirigeants.
Mohamed Ould Moloud, président de l'Union des forces du progrès (UFP), un des principaux partis membres de la COD, a estimé que le scrutin n'aurait aucune crédibilité car préparé "par une seule partie".
- Congo : Le président de l'Observatoire anti-corruption (OAC) au Congo et quatre de ses collaborateurs ont été arrêtés et placés en détention pour "détournements" de fonds publics, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.
- Somalie : L'ONU a exprimé dimanche son inquiétude à propos de la Somalie, où un projet de loi sur les médias obligerait les journalistes à révéler leurs sources, quelques jours après un rapport d'experts dénonçant la corruption dans le pays.
AFP/RV








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