- Egypte : La famille du président égyptien renversé a annoncé lundi des poursuites
devant les juridictions nationales et internationales contre le chef de l'armée, le
général Abdel Fattah al-Sissi, l'accusant d'avoir "enlevé" Mohamed Morsi, qui n'est
plus apparu depuis sa destitution le 3 juillet. Plusieurs pays, dont les Etats-Unis
et l'Allemagne, ont exigé la libération de M. Morsi, détenu au secret par l'armée
depuis sa destitution le 3 juillet à la suite d'une mobilisation massive pour son
départ. Les autorités ont repoussé ces demandes, mais ont affirmé le 10 juillet
qu'il était "en lieu sûr" et "traité dignement". M. Morsi a en outre été interrogé
le 14 juillet par la justice sur les circonstances de son évasion de prison en 2011
pendant la révolution, selon des sources judiciaires. M. Morsi a appelé ses partisans
à défendre sa "légitimité" avant d'être arrêté avec sa garde rapprochée puis détenu
au siège du ministère de la Défense. Des mandats d'arrêt ont été lancés contre
300 membres des Frères musulmans, dont est issu le président déchu, et, les jours
suivants des heurts entre anti-Morsi et forces de l'ordre, et accrochages entre pro
et anti-Morsi ont fait de nombreux morts. Les autorités intérimaires égyptiennes
ont avancé dimanche dans leur calendrier de transition en réunissant pour la première
fois la commission de révision de la Constitution et le nouveau gouvernement, malgré
les protestations des Frères musulmans exigeant le retour du président destitué. Par
ailleurs, trois soldats et un policier ont été tués dans le Sinaï, portant à 19 depuis
la déposition par l'armée de M. Morsi le 3 juillet les pertes des forces de l'ordre
dans la péninsule, limitrophe d'Israël et de la bande de Gaza, et où sont implantés
des groupes armés. - Afrique du Sud : L'ancien président sud-africain Nelson Mandela,
95 ans, hospitalisé depuis plus d'un mois et demi à Pretoria, reste toujours dans
"un état critique" mais fait "des progrès constants", a indiqué lundi la présidence
sud-africaine. D'autre part, la querelle au sein de la famille de Nelson Mandela semblait
loin d'un apaisement lundi, l'aîné des petit-fils accusant une nouvelle fois ses tantes,
cousins et cousines d'avoir menti sur la santé de l'ancien président sud-africain
qui, selon lui, "retrouve de plus en plus de forces chaque jour". De nouvelles
violences se sont produites durant le week-end dans le bassin minier Rustenburg, en
Afrique du Sud, théâtre l'an dernier à Marikana d'un sanglante grève et où le syndicat
national proche du pouvoir (NUM) est en perte de vitesse, a-t-on appris de sources
policière et syndicale. - Tunisie : La Femen tunisienne Amina a comparu lundi
devant la justice pour outrage et diffamation de fonctionnaire, après avoir dénoncé
des mauvais traitements dans la prison où elle est incarcérée depuis deux mois. Le
tribunal a mis son jugement en délibéré au 29 juillet. Amina a été arrêtée le 19
mai pour avoir peint le mot "FEMEN" sur le muret d'un cimetière à Kairouan (centre).
Condamnée alors au versement d'une amende pour possession illégale d'aérosol d'autodéfense,
elle avait été maintenue en détention le temps que la justice décide d'une éventuelle
inculpation pour profanation de sépulture et atteinte aux bonnes moeurs. - Mali
: La distribution de cartes d'électeurs pour le premier tour de la présidentielle
du 28 juillet au Mali a commencé lundi dans le calme à Tessalit (nord-est), où des
agents électoraux et un élu avaient été brièvement enlevés samedi par des hommes armés,
a déclaré lundi à l'AFP l'un des agents enlevés. Dimanche soir, le président malien
par intérim, Dioncounda Traoré, a reçu à Bamako une délégation du MNLA et du Haut
conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA, composé de notables touareg) pour parler de
"paix" et de "réconciliation". Ces discussions ont eu lieu après des violences
qui ont opposé Touareg et Noirs dans la ville de Kidal, dans le nord du Mali, et fait
quatre mors. Le Mali sort d'une période de troubles après un coup d'Etat militaire
l'an dernier et l'occupation de toute sa partie nord par des islamistes armés qui
en ont été chassés cette année par une intervention dirigée par la France. Les
ministres européens des Affaires étrangères ont appelé lundi les Maliens à "participer
activement" à l'élection présidentielle du 28 juillet, malgré les problèmes d'organisation
dans le nord et les camps de réfugiés. Ils jugent pour cela "essentiel" que l'accord
de paix signé le 18 juin entre le gouvernement et les mouvements touareg "soit mis
en œuvre par tous ses signataires, dans toutes ses dispositions et conformément à
son calendrier". - RD Congo : Les combats entre l'armée et les rebelles du Mouvement
du 23 mars ont repris lundi près de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, dans
l'Est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris auprès des belligérants. Les
forces gouvernementales et le M23 ont repris de violents affrontements le 14 juillet.
Depuis jeudi, ils observaient une trêve relative. Le M23 est essentiellement composé
de Tutsi congolais intégrés dans les FARDC à la faveur d'un accord de paix signé en
2009 mais qui se sont mutinés en avril 2012, estimant que cet accord n'avait jamais
été pleinement respecté. - Nigeria : Un ressortissant britannique, enlevé la semaine
dernière peu après avoir atterri à l'aéroport international de Lagos, a été libéré,
a annoncé lundi un porte-parole du consulat de Grande-Bretagne dans la métropole nigériane. L'enlèvement
a été qualifié de crapuleux. On ignore si une rançon a été versée. - Togo : Les
élections législatives doivent avoir lieu jeudi au Togo, après plusieurs reports,
sur fond de contestation de l'opposition et de la société civile, réprimées récemment
par les autorités à coups de gaz lacrymogène. Malgré cet accord, certains membres
de l'opposition continuent de réclamer un nouveau report de la date des élections,
évoquant notamment des problèmes d'organisation. - Mauritanie : La coordination
de l'opposition démocratique (COD), regroupant une dizaine de partis politiques en
Mauritanie, "fera tout" pour faire échouer par des moyens pacifiques l'organisation
des élections législatives et municipales prévues en septembre ou octobre, a annoncé
un de ses dirigeants. Mohamed Ould Moloud, président de l'Union des forces du progrès
(UFP), un des principaux partis membres de la COD, a estimé que le scrutin n'aurait
aucune crédibilité car préparé "par une seule partie". - Congo : Le président de
l'Observatoire anti-corruption (OAC) au Congo et quatre de ses collaborateurs ont
été arrêtés et placés en détention pour "détournements" de fonds publics, a-t-on appris
dimanche de sources concordantes. - Somalie : L'ONU a exprimé dimanche son inquiétude
à propos de la Somalie, où un projet de loi sur les médias obligerait les journalistes
à révéler leurs sources, quelques jours après un rapport d'experts dénonçant la corruption
dans le pays. AFP/RV