Le pape vient "frapper délicatement" à la porte du coeur brésilien
Le pape est arrivé lundi après-midi à l’aéroport international Tom Jobim de de Rio
de Janeiro à 15h43 locales. François a été accueilli à sa descente de l'avion par
la présidente brésilienne Dilma Roussef, le gouverneur de l’état de Rio, l’archevêque
de la ville Mgr Orani Joao Tempesta ainsi que le maire de la métropole Eduardo Paes.
Le pape est ensuite monté dans une voiture banale, une Fiat de petite taille
pour rejoindre le centre- ville et les jardins du palais de Guanabara, siège du gouverneur
de l’état de Rio. Un trajet mouvementé puisque de nombreuses personnes enthousiastes
ont pris d’assaut la chaussée, tentant de saluer le Saint-Père, allant jusqu’à bloquer
son véhicule. La sécurité de la ville n’avait semble-t-il pas prévu de barrière. Un
enthousiasme qui n’a pas troublé le pape au contraire, très souriant, saluant une
foule en liesse et embrassant les enfants. Après un essai en papamobile, le pape a
du terminer son transfert en hélicoptère.
Un humble pèlerin sur son continent
natal
« Dieu a voulu que le premier voyage international de mon Pontificat
m’offre la possibilité de retourner dans cette Amérique latine bien-aimée » a dit
le pape a la présidente brésilienne, en la remerciant pour son accueil.
Fidèle
à son image, c’est un pape humble qui s’est présenté pour cette semaine, lui qui vient
en pèlerin et non en chef d’état. « J’ai appris que pour avoir accès au peuple brésilien,
il fallait entrer par la porte de son cœur immense ; qu’il me soit donc permis aujourd’hui
de frapper délicatement à cette porte. a-t-il souligné, demandant « la permission
d’entrer et de passer cette semaine avec vous. » « Je n’ai ni or ni argent, mais
je vous apporte ce qui m’a été donné de plus précieux : Jésus Christ ! »
Après
avoir salué les autorités présentes, le pape est revenu sur le sens de cette rencontre
avec les jeunes du monde entier : « des jeunes attirés par les bras grands ouverts
du Christ Rédempteur. Ces jeunes veulent trouver refuge dans ses bras ouverts, tout
proche de son Cœur, écouter à nouveau son appel clair et puissant : « Allez donc !
De toutes les nations, faites des disciples ».
La jeunesse est la fenêtre
à travers laquelle l’avenir entre dans le monde
Le Christ leur offre une
place, a-t-il poursuivi, il a confiance en eux et leur confie l’avenir de sa propre
mission ; allez au-delà de ce qui est humainement possible et suscitez un monde de
frères. Mais les jeunes aussi font confiance au Christ, ils n’ont pas peur de risquer
avec lui l’unique vie dont ils disposent, parce qu’ils savent qu’ils ne seront pas
déçus.
« La jeunesse est la fenêtre à travers laquelle l’avenir entre dans
le monde, et elle nous propose donc de grands défis. » a expliqué aussi François,
conscient que derrière la jeunesse, c’est à la société tout entière qu’il parlait.
Une jeunesse à qui il faut savoir faire une place et lui assurer les conditions matérielles
et spirituelles nécessaires à son épanouissement ; lui transmettre des valeurs enracinées
pour lesquelles il vaille la peine de vivre et lui assurer un horizon transcendant
pour apaiser sa soif de bonheur authentique
Le pape a enfin élargi son regard
à tout le Brésil, pays-continent : "De l’Amazonie à la pampa, des régions arides au
Pantanal, des petits villages aux métropoles, que personne ne se sente exclu de l’affection
du Pape." a t-il conclu sous les applaudissements.
Le pape s'est ensuite entretenu
en privé avec la présidente brésilienne, avant de rejoindre sa résidence à l'archevêché
de Rio.
(Photo: le pape saluant la présidente Dilma Rousseff à sa descente
de l'avion)