Angélus : la prière et l’action sont toujours profondément unies
Dans la vie chrétienne, « l’écoute de la Parole du Seigneur, la contemplation, et
le service concret auprès de son prochain » sont deux aspects « essentiels » qui ne
doivent « jamais être séparés » l’un de l’autre, mais au contraire, affirme le pape,
ils doivent« être vécus dans une profonde unité et harmonie ». Antonino Galofaro
Face à un
parterre de milliers de fidèles réunis place Saint-Pierre, le pape commente l’Evangile
de Luc (10, 39-40) quand Marte et Marie accueillent Jésus à Béthanie. Depuis les fenêtres
des appartements pontificaux en ce 16ème dimanche de temps ordinaire, François
analyse les deux attitudes des jeunes femmes : l’une s’assied aux pieds du Christ,
quand l’autre s’affaire « accaparée par les multiples occupations du service ». Pour
le pape, leurs comportements n’est pas à opposer. Car, dans la vie chrétienne, la
prière et l’action sont toujours profondément unies
De la contemplation
nait en nous la capacité d’apporter l’amour de Dieu aux autres
« Une prière
qui n’amène pas à une action concrète envers un frère pauvre, malade en difficulté
ou qui a besoin d’aide est une prière stérile », a affirmé le pape. Et dans le même
temps, « quand lors d’un service ecclésial, on est attentif seulement à « faire »
et qu’on accorde plus de poids aux choses, aux fonctions, aux structures, qu’on oublie
la centralité du Christ et qu’on ne réserve pas du temps pour dialoguer avec Lui,
( alors ) on risque de se servir soi-même et pas Dieu, présent aussi dans le frère
le plus dans le besoin ».
Mais pourquoi donc Jésus réprimande Marthe lorsqu’elle
lui demande : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur me laisse seule à faire le
service. Dis-lui donc de m'aider. » ? Parce que, précise François, « c’est dans la
contemplation, et d’un fort rapport d’amitié avec le Seigneur, que nait en nous la
capacité de vivre et d’apporter l’amour de Dieu, sa miséricorde, sa tendresse aux
autres ».
Le pape rappelle enfin le « style de vie » que Saint Benoît recommandait
à ses moines : « ora et labora » ou en français « prie et œuvre ».