- Mali : Des violences entre Touareg et d'autres communautés noires ont fait au moins
un mort à Kidal, berceau des Touareg dans le nord-est du Mali, et la tension restait
vive vendredi, à neuf jours du premier tour de la présidentielle du 28 juillet. Les
violences ont débuté jeudi soir dans le centre de Kidal à la suite d'une rumeur qui
s'est rapidement répandue sur l'arrivée de renforts de l'armée malienne, dont la présence
depuis le 5 juillet de quelque 150 éléments a déjà provoqué des tensions entre leurs
opposants touareg et les autres communautés. Un proche du gouverneur de la ville
a précisé que la victime était un civil. Les dirigeants ouest-africains de la Cédéao
ont dit jeudi ne pas avoir de doutes sur la tenue du premier tour de la présidentielle
au Mali à la date fixée, affirmant croire en un scrutin "juste, libre et transparent"
malgré les difficultés. Le Mali a été le théâtre d'un coup d'Etat militaire l'an
dernier et d'une intervention dirigée par la France qui a chassé cette année du nord
des groupes armés qui occupaient la région. Le Nigeria va retirer une partie de
ses 1.000 soldats stationnés au Mali au sein de la Mission de paix des Nations unies
dans le pays (Minusma). Le nombre exact de soldats retirés sur les 1.000 actuellement
déployés au Mali n'a pas été arrêté, a affirmé une source militaire nigériane. La
même source a expliqué ce retrait par la façon injuste dont le Nigeria est traité
au sein de la nouvelle force des Nations Unies au Mali, selon les militaires nigérians. Le
général de brigade français Bruno Guibert a été nommé vendredi nouveau chef de la
mission de l'Union européenne de formation de l'armée malienne, destinée à permettre
à cette dernière de défendre le pays après le départ des troupes françaises et africaines. -
Guinée : Un total de 58 corps de victimes des violences inter-ethniques dans le sud-est
de la Guinée a été identifié avec l'aide de la Croix-Rouge, a affirmé le porte-parole
du gouvernement guinéen. "Le calme est revenu dans le centre de N'Zérékoré", plus
grande ville de la Guinée forestière "où l'armée a été déployée. Nous avons, avec
l'aide de la Croix-Rouge, identifié 58 corps", a indiqué le porte-parole jeudi soir.
Selon lui, le travail d'identification a été "difficile". - Egypte : Des dizaines
de milliers de partisans de Mohamed Morsi se sont rassemblés vendredi en Egypte pour
réclamer le retour du président islamiste déchu malgré des mises en garde du président
par intérim et de l'armée contre tout "recours à la violence" par les manifestants. Le
président par intérim Adly Mansour a prévenu jeudi à la télévision qu'il mènerait
"la bataille pour la sécurité jusqu'au bout" face à la volonté des islamistes de continuer
à mobiliser dans la rue. Un policier égyptien a été tué par des hommes armés jeudi
dans le nord de la péninsule du Sinaï, où les attaques se sont multipliées ces deux
dernières semaines. - Somalie : Deux employées espagnoles de Médecins Sans Frontières
(MSF), retenues en otage depuis octobre 2011 en Somalie, ont été libérées, a annoncé
jeudi l'ONG. Les deux femmes avaient été kidnappées à Dadaab, le plus grand complexe
de camps de réfugiés au monde, dans l'est du Kenya, puis emmenées en Somalie voisine,
où elles ont été remises en liberté, dans des circonstances qui n'ont pas été précisées. -
Somalie : L'armée éthiopienne, entrée en Somalie en novembre 2011 pour combattre les
insurgés islamistes shebab, a commencé à se retirer de la ville-clé de Baïdoa, dans
le sud-ouest. L'Ethiopie fait part depuis des mois de son intention de se retirer
de Somalie, et de laisser l'Amisom(force de l'Union africaine en Somalie), qui intervient
déjà en soutien des fragiles autorités de Mogadiscio, prendre le contrôle des positions
qu'elle détient. - Cameroun : Un tribunal de Yaoundé a reporté vendredi l'annonce
de son verdict sur la culpabilité de deux hommes et d'un mineur accusés d'homosexualité,
passible de cinq ans de prison au Cameroun, dans un climat de peur au sein de la communauté
homosexuelle après le meurtre d'un militant des droits des gays. Une décision est
maintenant attendue le 23 juillet. - Zimbabwe : L'Union africaine (UA) a estimé
vendredi possible que les élections générales prévues dans deux semaines au Zimbabwe,
les premières depuis la présidentielle meurtrière de 2008, soient "libres et justes". Le
président zimbabwéen Robert Mugabe a accusé jeudi les Etats-Unis de "mettre leur nez
rose" dans l'élection de la fin du mois en réponse à de récentes critiques du président
Barack Obama sur le processus électoral. Le Zimbabwe a autorisé la présence d'observateurs
de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) et de l'Union africaine,
mais pas d'Européens ni d'Américains. - Nigeria : Les lignes de téléphonie mobile
ont été rétablies vendredi dans la ville de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria,
fief du groupe islamiste Boko Haram, pour la première fois depuis le début de l'opération
militaire dans cette région il y a plus de deux mois. - Tunisie : La Femen tunisienne
Amina sera jugée lundi pour outrage et diffamation de fonctionnaire après un incident
survenu dans la prison où elle est incarcérée depuis deux mois, ont indiqué son avocat
et des proches qui dénoncent un "acharnement" contre la jeune femme. - Niger :
Le gouvernement du Niger a déclaré jeudi avoir retiré à l'entreprise russe ZVS la
construction du tout premier barrage hydro-électrique du pays, d'un coût de plus de
394 milliards de francs CFA (environ 600 millions d'euros), pour retard dans les travaux. -
Zambie : Des produits à base de viande de bœuf importés d'Europe et distribués par
la plus grande chaîne de boucheries de Zambie ont été testés positifs au formol, une
substance chimique cancérogène, a annoncé vendredi le ministère zambien de la Santé. La
chaine Zambeef a procédé le mois dernier à un rappel de tous ses produits importés
et procédé à des tests en laboratoires. - Guinée-Bissau : La grève entamée mercredi
par les travailleurs de la société publique Eau et Electricité de Guinée-Bissau (EAGB)
qui réclament des arriérés de salaires, a été suspendue, après l'ouverture de négociations
avec le gouvernement, a annoncé leur syndicat jeudi. - Burkina : Deux artistes
burkinabè connus pour leur engagement contre le régime de Blaise Compaoré, le chanteur
de reggae Sam'sK Le Jah et le rappeur Smockey, ont annoncé jeudi le lancement d'un
"mouvement citoyen" contre la "mal-gouvernance" et pour un "nouveau président". Présenté
à la presse à Ouagadougou, le "Balai citoyen" est inspiré de "Y'en a marre", mouvement
de jeunes qui avait été au Sénégal à la pointe du combat contre l'ex-président Abdoulaye
Wade. AFP/RV