L'Eglise déplore l'absence de paix en Centrafrique
La République centrafricaine ne parvient pas à retrouver la paix après l’offensive
des rebelles du Séléka qui se sont emparés du pouvoir au printemps. L’Eglise locale
ne cesse d’alerter sur les crimes qui sont commis et sur le climat d’insécurité qui
règne, notamment dans la capitale, Bangui. L’Eglise du continent africain élève à
son tour la voix.
Le symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de
Madagascar a publié une déclaration qui déplore « les indicibles souffrances infligées
à la population de la République centrafricaine ». Le Secam se dit « choqué » non
seulement par les violations des droits de la population » mais aussi par « l’indifférence
de la communauté internationale ». Il appelle également « à la coopération avec les
autres dénominations religieuses pour offrir de l’espoir à ce pays martyrisé et pour
travailler afin de contenir cette crise et éviter qu’elle ne devienne un conflit apparemment
religieux ».
Le Secam assure le pays « de ses prières, de sa solidarité et
de sa compassion » et appelle les institutions internationales, l’Union africaine,
l’Union européenne et l’ONU afin de mettre fin « à toutes les interférences étrangères
dans le pays et de garantir l’assistance humanitaire à la population ». Il demande
également aux autorités centrafricaines « d’assumer leurs propres responsabilités
pour garantir la sécurité et la protection de l’entière population et faciliter la
remise de l’aide humanitaire ».