- Egypte : Le gouvernement de transition égyptien a reçu mercredi la chef de la diplomatie
européenne Catherine Ashton, qui a plaidé pour un "retour rapide au processus démocratique",
dans un climat toujours marqué par des tensions, avec de nouvelles manifestations
au Caire. A la mi-journée, plus d'un millier de partisans du président déchu, Mohamed
Morsi, ont manifesté à proximité du siège du gouvernement, dans le centre de la capitale.
Aucun incident majeur n'a été signalé. La situation reste tendue dans la péninsule
du Sinaï, où les attaques contre la police et l'armée mais aussi des civils se sont
intensifiées. Mardi soir, six soldats et deux civils ont été blessés dans une attaque
au lance-roquettes par des inconnus dans la ville de Rafah, frontalière de l'enclave
palestinienne de Gaza. - RD Congo : Après une accalmie d'une demi-journée, l'armée
congolaise a repris mercredi en fin de matinée ses bombardements sur les positions
tenues par le mouvement rebelle M23 au nord de la ville de Goma, dans l'Est de la
République démocratique du Congo. Ces bombardements visent les positions tenues
par les rebelles à Kibati, à une quinzaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale
de la province du Nord-Kivu, les rebelles ayant abandonné la localité de Kanyarucinya
où l'armée a pris position. La Mission des Nations unies en République démocratique
du Congo (Monusco) a démenti mercredi avoir bombardé des villages au Rwanda lors des
récents combats entre forces régulières et rebelles du M23, rejetant des accusations
de Kigali. - Mali Un des 28 candidats au premier tour de la présidentielle du 28
juillet au Mali, Tiébilé Dramé, artisan d'un accord de paix entre Bamako et la rébellion
touareg, a annoncé mercredi son retrait et a critiqué l'attitude de la France. "Nous
sommes reconnaissants à la France pour ce qu'elle a fait pour nous, mais on peut aider
un pays à se libérer sans toucher à sa dignité", a dénoncé M. Dramé, qui s'en est
pris notamment au ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et aux
pressions exercées par Paris pour que la présidentielle ait lieu en juillet en dépit
des inquiétudes exprimées à Bamako sur les risques de cette précipitation. La dépouille
du Français Philippe Verdon, enlevé en novembre 2011 dans un hôtel d'Hombori, dans
le nord-est du Mali, par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a été rapatrié mercredi
en France après avoir été découverte au début du mois dans le Nord Mali. - Cameroun
: Un journaliste et militant de la cause homosexuelle au Cameroun, Eric Lembembe a
été retrouvé mort à son domicile à Yaoundé lundi, après avoir subi de nombreuses tortures,
a annoncé mardi l'organisation Human Right Watch (HRW). Selon l'un de ses amis,
cité par HRW, le cou et les pieds de M. Lembembe "ont été brisés, et son visage, ses
mains et ses pieds ont été brûlés avec un fer à repasser". Eric Lembembe était
un militant reconnu au Cameroun où l'homosexualité est passible de cinq années d'emprisonnement,
et il était "un proche collaborateur de HRW", a rappelé l'organisation. - Guinée
: Une explosion de violences à la machette et à l'arme à feu entre deux ethnies du
sud-est de la Guinée, les Guerzé et les Konianké, a fait au moins seize morts et 80
blessés lundi et mardi. Mais les violences inter-ethniques ont atteint la ville
de Beyla, à une centaine de kilomètres au nord de N'Zérékoré, non loin de la frontière
ivoirienne. - Soudan du Sud : Le vice-ministre sud-soudanais de la Défense a affirmé
que ni ses troupes, ni les Casques bleus de l'ONU n'étaient capables de défendre les
civils dans l'Etat de Jonglei, secoué par de nouveaux affrontements entre milices
ethniques. - Algérie : Quatre militaires algériens ont été tués et trois autres
blessés mardi dans l'explosion de deux bombes au passage de leur convoi dans la région
de Tipaza (70 km à l'ouest d'Alger), a rapporté mercredi la presse locale. Les
violences attribuées aux islamistes armés ont considérablement baissé ces dernières
années en Algérie mais des groupes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)
restent actifs en Kabylie, dans des zones proches d'Alger et dans le sud du pays,
et s'en prennent généralement aux forces de sécurité. - Centrafrique : La justice
centrafricaine enquête sur des actes de "barbarie" après la découverte des cadavres
de cinq jeunes hommes, repêchés dans le fleuve Oubangui, à Bangui. Une source policière,
requérant l'anonymat, a affirmé que ces cinq hommes avaient été "enlevés" samedi par
"des éléments de Séléka", l'ex-coalition rebelle au pouvoir depuis le mois de mars. PARIS
- Des hommes du Séléka, l'ex-rébellion qui a renversé en mars le régime du président
centrafricain François Bozizé, ont commis plus de 400 meurtres en quatre mois et "continuent
de commettre les crimes les plus graves contre la population civile", a accusé mercredi
la FIDH. - Afrique : Les dirigeants ouest-africains, réunis à partir de mercredi
à Abuja, vont échanger principalement sur la situation au Mali et en Guinée-Bissau,
deux pays en transition, où doivent se dérouler prochainement des élections. Le
43e sommet ordinaire de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 pays)
doit débuter à 14H00 GMT dans la capitale nigériane et s'achever jeudi en fin de journée. -
Zimbabwe : Les membres des forces de sécurité du Zimbabwe qui n'ont pas pu voter par
anticipation cette semaine en raison de la mauvaise organisation du scrutin, pourront
voter le 31 juillet, jour de l'élection présidentielle, a annoncé mercredi la commission
électorale. L'enjeu de l'élection est de savoir si le président Robert Mugabe,
au pouvoir depuis 1980 et âgé de 89 ans, pourra obtenir un nouveau mandat. - Rwanda
: Le texte réformant la loi rwandaise sur l'"idéologie du génocide", accusée de limiter
la liberté d'expression, a été adopté par la Chambre des députés. Le gouvernement
avait déposé en novembre au Parlement une série d'amendements à la loi de 2008 punissant
"l'idéologie de génocide", afin de répondre aux critiques selon lesquelles elle servait
à museler la presse et l'opposition. La nouvelle loi punit "un acte intentionnel,
posé en public (...) qui peut signaler qu'une personne est caractérisée par des pensées
basées sur l'ethnie, la religion, la nationalité ou la race et visant à fomenter la
commission du génocide et/ou soutenir le génocide". Le crime "d'idéologie de génocide"
est désormais passible de 9 ans d'emprisonnement maximum, contre 25 ans auparavant. Le
texte doit être soumis au sénat dans les prochains jours.