2013-07-18 10:26:05

L'Afrique en bref, mercredi 17 juillet 2013


- Egypte : Le gouvernement de transition égyptien a reçu mercredi la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, qui a plaidé pour un "retour rapide au processus démocratique", dans un climat toujours marqué par des tensions, avec de nouvelles manifestations au Caire.
A la mi-journée, plus d'un millier de partisans du président déchu, Mohamed Morsi, ont manifesté à proximité du siège du gouvernement, dans le centre de la capitale. Aucun incident majeur n'a été signalé.
La situation reste tendue dans la péninsule du Sinaï, où les attaques contre la police et l'armée mais aussi des civils se sont intensifiées. Mardi soir, six soldats et deux civils ont été blessés dans une attaque au lance-roquettes par des inconnus dans la ville de Rafah, frontalière de l'enclave palestinienne de Gaza.
- RD Congo : Après une accalmie d'une demi-journée, l'armée congolaise a repris mercredi en fin de matinée ses bombardements sur les positions tenues par le mouvement rebelle M23 au nord de la ville de Goma, dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Ces bombardements visent les positions tenues par les rebelles à Kibati, à une quinzaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, les rebelles ayant abandonné la localité de Kanyarucinya où l'armée a pris position.
La Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) a démenti mercredi avoir bombardé des villages au Rwanda lors des récents combats entre forces régulières et rebelles du M23, rejetant des accusations de Kigali.
- Mali Un des 28 candidats au premier tour de la présidentielle du 28 juillet au Mali, Tiébilé Dramé, artisan d'un accord de paix entre Bamako et la rébellion touareg, a annoncé mercredi son retrait et a critiqué l'attitude de la France.
"Nous sommes reconnaissants à la France pour ce qu'elle a fait pour nous, mais on peut aider un pays à se libérer sans toucher à sa dignité", a dénoncé M. Dramé, qui s'en est pris notamment au ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et aux pressions exercées par Paris pour que la présidentielle ait lieu en juillet en dépit des inquiétudes exprimées à Bamako sur les risques de cette précipitation.
La dépouille du Français Philippe Verdon, enlevé en novembre 2011 dans un hôtel d'Hombori, dans le nord-est du Mali, par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a été rapatrié mercredi en France après avoir été découverte au début du mois dans le Nord Mali.
- Cameroun : Un journaliste et militant de la cause homosexuelle au Cameroun, Eric Lembembe a été retrouvé mort à son domicile à Yaoundé lundi, après avoir subi de nombreuses tortures, a annoncé mardi l'organisation Human Right Watch (HRW).
Selon l'un de ses amis, cité par HRW, le cou et les pieds de M. Lembembe "ont été brisés, et son visage, ses mains et ses pieds ont été brûlés avec un fer à repasser".
Eric Lembembe était un militant reconnu au Cameroun où l'homosexualité est passible de cinq années d'emprisonnement, et il était "un proche collaborateur de HRW", a rappelé l'organisation.
- Guinée : Une explosion de violences à la machette et à l'arme à feu entre deux ethnies du sud-est de la Guinée, les Guerzé et les Konianké, a fait au moins seize morts et 80 blessés lundi et mardi.
Mais les violences inter-ethniques ont atteint la ville de Beyla, à une centaine de kilomètres au nord de N'Zérékoré, non loin de la frontière ivoirienne.
- Soudan du Sud : Le vice-ministre sud-soudanais de la Défense a affirmé que ni ses troupes, ni les Casques bleus de l'ONU n'étaient capables de défendre les civils dans l'Etat de Jonglei, secoué par de nouveaux affrontements entre milices ethniques.
- Algérie : Quatre militaires algériens ont été tués et trois autres blessés mardi dans l'explosion de deux bombes au passage de leur convoi dans la région de Tipaza (70 km à l'ouest d'Alger), a rapporté mercredi la presse locale.
Les violences attribuées aux islamistes armés ont considérablement baissé ces dernières années en Algérie mais des groupes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) restent actifs en Kabylie, dans des zones proches d'Alger et dans le sud du pays, et s'en prennent généralement aux forces de sécurité.
- Centrafrique : La justice centrafricaine enquête sur des actes de "barbarie" après la découverte des cadavres de cinq jeunes hommes, repêchés dans le fleuve Oubangui, à Bangui.
Une source policière, requérant l'anonymat, a affirmé que ces cinq hommes avaient été "enlevés" samedi par "des éléments de Séléka", l'ex-coalition rebelle au pouvoir depuis le mois de mars.
PARIS - Des hommes du Séléka, l'ex-rébellion qui a renversé en mars le régime du président centrafricain François Bozizé, ont commis plus de 400 meurtres en quatre mois et "continuent de commettre les crimes les plus graves contre la population civile", a accusé mercredi la FIDH.
- Afrique : Les dirigeants ouest-africains, réunis à partir de mercredi à Abuja, vont échanger principalement sur la situation au Mali et en Guinée-Bissau, deux pays en transition, où doivent se dérouler prochainement des élections.
Le 43e sommet ordinaire de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 pays) doit débuter à 14H00 GMT dans la capitale nigériane et s'achever jeudi en fin de journée.
- Zimbabwe : Les membres des forces de sécurité du Zimbabwe qui n'ont pas pu voter par anticipation cette semaine en raison de la mauvaise organisation du scrutin, pourront voter le 31 juillet, jour de l'élection présidentielle, a annoncé mercredi la commission électorale.
L'enjeu de l'élection est de savoir si le président Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1980 et âgé de 89 ans, pourra obtenir un nouveau mandat.
- Rwanda : Le texte réformant la loi rwandaise sur l'"idéologie du génocide", accusée de limiter la liberté d'expression, a été adopté par la Chambre des députés.
Le gouvernement avait déposé en novembre au Parlement une série d'amendements à la loi de 2008 punissant "l'idéologie de génocide", afin de répondre aux critiques selon lesquelles elle servait à museler la presse et l'opposition.
La nouvelle loi punit "un acte intentionnel, posé en public (...) qui peut signaler qu'une personne est caractérisée par des pensées basées sur l'ethnie, la religion, la nationalité ou la race et visant à fomenter la commission du génocide et/ou soutenir le génocide".
Le crime "d'idéologie de génocide" est désormais passible de 9 ans d'emprisonnement maximum, contre 25 ans auparavant.
Le texte doit être soumis au sénat dans les prochains jours.








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