2013-07-11 19:20:43

Du changement à la tête du PKK


Le Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK, en négociation pour la paix avec le gouvernement turc, a choisi, jeudi 11 juillet, Cemil Bayik pour s’occuper de sa branche politique. Dirigeant de longue date de l’organisation, il est considéré par Ankara comme un faucon. Et pour cause : il défend une ligne dure face aux autorités turques.

« Il est impossible de dresser son portrait », explique Frédéric Encel, maître de conférence à Sciences Po Paris, spécialiste de géopolitique au Moyen-Orient. « C’est quelqu’un qui est resté dans l’ombre d’Abdullah Öcalan, le fondateur du parti actuellement en prison. Ça c’est vrai sur le plan politique et militaire ».

Le PKK attend plus de la Turquie

« Cette nomination c’est une façon de dire au pouvoir central turc : n’essayez pas de temporiser Ad vitam æternam. Il s’agit pour nous d’obtenir rapidement des concessions sans quoi nous pourrions reprendre la lutte armée ».

La première phase du processus de paix est en cours. Depuis le mois de mai, des militants kurdes hommes et femmes ont commencé à se retirer vers leurs bases du nord de l’Irak. Une fois ce retrait terminé le gouvernement turc a promis, grâce à une série de réformes, de renforcer les droits de la communauté kurde. Et si cette étape va jusqu’à son terme, le PKK ira au bout du processus de paix : l’abandon définitif des armes. Ça serait alors la fin d’un conflit vieux de près de trente ans. (avec agences)

Frédéric Encel, maître de conférence à Sciences Po Paris, spécialiste de géopolitique au Moyen-Orient, interrogé par Audrey Radondy RealAudioMP3

(Photo : membres du PKK)










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