Tous les prévenus dans l’affaire des détournements du programme de l’ONU en Irak «
pétrole contre nourriture », ont été relaxés. C’est le jugement rendu lundi 8 juillet
par le tribunal correctionnel de Paris, après huit ans d’instruction.
Le
tribunal n’a pas donné suite aux délits de corruption, de trafic d’influence ou d’abus
de biens sociaux retenus contre les vingt prévenus. Parmi eux, Charles Pasqua, l’ancien
ministre français de l’Intérieur et le groupe pétrolier français Total. Ils étaient
jugés pour avoir participé à la violation présumée du programme « pétrole contre nourriture
».
Ce programme fut mis en place en 1996 pour assouplir l’embargo que les
Nations Unies avaient elles-mêmes instauré en 1990 contre l’Irak après l’invasion
du Koweït par Bagdad en 1990. Ce programme permettait au régime de Saddam Hussein
de vendre du pétrole en échange de nourriture et de médicaments. Un système détourné
par Bagdad et qui aurait profité à plusieurs personnalités dans le monde.
Myriam
Benraad, spécialiste de l’Irak au Ceri à Paris interrogée par Audrey Radondy
Photo
: Charles Pasqua, au tribunal de Paris le 21 janvier dernier